Nivelles : créé pour accueillir les libérateurs
C'est pour fêter l'arrivée des libérateurs en 1944 que le Corps Musical Nivellois a vu le jour. À 65 ans, l'harmonie nivelloise se porte très bien
Publié le 14-08-2009 à 10h00
Nivelles ne serait pas Nivelles sans son harmonie le Corps Musical Nivellois. La fanfare aclote est liée à l'histoire de la ville puisqu'elle a vu le jour durant le mois d'août 1944, afin d'accueillir en musique les libérateurs américains. À 65 ans, la formation se porte comme un charme. Un retour dans le passé s'impose pour découvrir l'histoire du Corps Musical.
Au 19e siècle, Nivelles comptait une harmonie musicale. En 1838, elle donnait des concerts sur le kiosque de la Grand'Place ou dans la salle des fêtes du Waux-Hall. En 1868, elle était baptisée « Les Amis de la Concorde de Nivelles ». Ouverte et familiale, cette fanfare perdra peu à peu son esprit bon enfant. Trois autres sociétés, liées aux couleurs politiques de l'époque, prendront alors sa place : le Cercle Musical Libéral, la Royale Fanfare Catholique et l'Harmonie Socialiste du Peuple. Le 14 mai 1940, les bombardements font voler en éclat le centre de Nivelles, partitions et instruments sont détruits et se tairont pendant un peu plus de quatre ans.
Appel à tous les musiciens
À la fin du mois d'août, le crieur public « Zante Camayou » fait le tour de la ville afin de trouver des musiciens. Les troupes américaines font marche sur la cité aclote, il faut les accueillir dignement. Les premières répétitions se préparent sous la baguette d'Émile François. Des répétitions intensives puisque les premiers chars alliés entrent dans Nivelles le 5 septembre. Un mois plus tard, la fanfare se fera baptiser Corps Musical Nivellois.
En 1952, la fanfare se métamorphose en harmonie : elle peut accueillir clarinettes, hautbois et saxophones. La même année, le Corps Musical Nivellois devient officiellement Harmonie Communale. Huit plus tard, l'harmonie est reconnue comme Société Royale et porte le titre de Royale Harmonie.
En 1982, le Corps Musical Nivellois est le premier groupe à utiliser les installations du nouveau Waux-Hall.
C'est bien entendu au son de l'Aclots Toudi qu'a eu lieu le premier lever de rideau de la nouvelle salle de spectacles nivelloise.
À l'âge où un être humain prend sa retraite, le Corps Musical Nivellois se porte comme un jeune premier et a encore, très certainement, de nombreuses belles années devant lui.