La solution pour le home Renard ?
Compensations pour la commune dans le cadre du projet de la butte de Biez? La majorité se défend de vouloir y replacer le home Renard.
Publié le 11-04-2008 à 06h00
Bizarre, vous avez dit bizarre? C'est ce que semble se demander plus d'un habitant de la butte de Biez. La commune de Grez-Doiceau serait favorable au projet immobilier du centre des mutualités neutre de Biez. Étonnant lorsque l'on connaît la position prise récemment, quand les autorités se sont montrées radicalement opposées au projet d'extension du parc artisanal de Gastuche. Pourtant, à première vue, le projet de Gastuche est moins délicat en terme d'impact paysager et en matière de circulation.
Alors pourquoi une position favorable pour Biez? Il se dit qu'un accord non officiel serait intervenu lors des différentes réunions entre les promoteurs et la commune. Objet de cet accord: la prise en charge du home Renard, géré actuellement avec beaucoup de difficultés par le CPAS grézien. Il n'est un secret pour personne que le home Renard connaît des soucis de conformité et est plus qu'en sursis. Qui plus est, les coûts engendrés par la gestion d'une telle contrainte ne sont pas négligeables.
La majorité n'a jamais caché qu'elle cherche des solutions à cet épineux dossier. Néanmoins, malgré des demandes répétées de l'opposition MR de réaliser une étude au sujet de l'avenir du home, la majorité Équipe/Écolo/ICom s'est toujours refusée à aborder le débat sur la place publique.
La majorité se dit très étonnée
Du côté de la majorité, on s'étonne fortement de la rumeur. Roland Van Severen (Écolo), échevin de l'Urbanisme: «Je ne suis absolument pas au courant de cette information. Légaliste, j'estime que ce qui est possible et autorisé doit être réalisé, même s'il faut tenir compte de certains avis, y compris ceux des riverains. Il est de notoriété publique que le home Renard bénéficie de dérogations pour poursuivre ses activités. L'architecture du bâtiment ne permet aucune adaptation sur place. L'idée de déplacer les pensionnaires à Biez me surprend. La commune n'est pas propriétaire de terrains sur le site, et donc, il ne pourrait être question de subsides publics.» Sauf que, si des voiries sont construites sur des terrains en zone rouge, sans aucun rachat, la commune devient propriétaire...
Victor Pirot, président du CPAS, accueille l'information avec ahurissement: «J'apprends cette rumeur avec stupéfaction. Actuellement, rien n'a été négocié et il n'est pas question de compensations à discuter! Cependant, il faut prendre le temps de réfléchir et sur le fond, l'idée ne serait, peut-être pas, pas si mauvaise... J'ignore d'où provient une telle rumeur... Si cela provient du promoteur, ce serait une manière ingénieuse de mettre tous les atouts de son côté pour faire passer le dossier!»