Le refuge pour chevaux Équi Rêve à Sombreffe en péril : “Il nous reste de quoi tenir 2 à 3 mois” (vidéo)
Le refuge Équi Rêve, qui recueille des chevaux et poney maltraités à Sombreffe, est en péril. Les dons se font de plus en plus rares et les caisses sont quasi vides.
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Publié le 02-05-2023 à 16h23 - Mis à jour le 02-05-2023 à 17h50
”Il nous reste de quoi tenir deux ou trois mois. Passé ce délai, il faudra placer les chevaux et cesser nos activités.” Le cri d’alarme de Nadège Lebon, fondatrice du refuge Équi Rêve pour chevaux et poney maltraités, est aussi un cri du cœur. Son refuge, elle y a mis toute son énergie depuis 2014. Mais l’énergie seule ne suffit pas. “Les chevaux que nous recueillons sont saisis et placés ici par la justice.” Paradoxe, elle ne reçoit pour cela aucun subside. Seuls les dons lui permettent de subvenir aux besoins et aux soins de ces animaux. “Et les chevaux placés ici sont souvent en mauvais état. Les soins vétérinaires sont importants”.
Il en coûte jusqu’à 700 € par mois pour un seul cheval. Et le refuge accueille actuellement 23 chevaux et poneys.
Notre reportage en tête de cet article.

Si les dons ont diminué ces derniers mois, c’est principalement à cause de la crise actuelle. Chacun se replie sur ses dépenses essentielles et, malheureusement, le mécénat n’a plus la priorité pour beaucoup. Ce que Nadège comprend très bien. Mais la réalité économique de son asbl est dans le rouge. “Les quelques dons que nous avons reçus ses derniers jours suite à notre SOS nous permettent de tenir encore quelques semaines. Mais la survie de notre refuge est engagée aujourd’hui parce que nous n’avons pas les fonds nécessaires pour poursuivre notre mission de sauvetage. “

Cette mission consiste à venir en aide aux animaux maltraités, négligés, les remettre sur pied, physiquement et émotionnellement. Le refuge emploie pour cela quatre personnes, en comptant sur une équipe de bénévoles dévoués. Si Nadège tente aussi de replacer les animaux dans des familles d’accueil, leur âge et leur état de santé ne facilitent pas l’adoption. Souvent, ils sont là jusqu’à leur mort naturelle.
La réponse de la ministre Tellier
Nous avons interpellé le cabinet de la ministre ECOLO Céline Tellier (Nature, Environnement, Bien-être animal, Forêt, Ruralité). Voici sa réponse : “Il n’existe pas d’aide structurelle pour les refuges – quels que soient les animaux qu’ils accueillent. Par contre, il est possible pour eux de recevoir des subventions en répondant aux appels à projet et autres types d’aides.”
Le refuge Équi Rêve a en effet reçu des aides ponctuelles ces dernières années mais celles-ci sont loin de permettre de pérenniser l’activité. Il reste donc l’appel aux dons pour espérer maintenir l’activité et permettre à ces chevaux et poneys une fin de vie la plus agréable possible.
