Ligny: La Passion s'est adaptée à son nouveau décor
Durant les dimanches de carême, l’église de Ligny accueille le Jeu de la Passion. Un spectacle qui s’est adapté à son nouveau cadre
Publié le 17-03-2023 à 18h10 - Mis à jour le 17-03-2023 à 18h14
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Le Jeu de la Passion se donne à Ligny depuis 1925. Oui, 1925 et depuis l’an dernier, c’est dans l’église Saint-Lambert de Ligny que ça se passe les dimanches de carême. Le théâtre du Cercle Saint-Joseph fermé, c’est donc à l’église paroissiale que le Jeu de la Passion a trouvé un nouveau cadre, un nouveau plateau, une nouvelle mise en scène et un nouveau texte.
Et si l’église, c’est aussi un retour aux sources des Passions du Moyen Âge, c’est aussi un colossal pari sur l’avenir. Le samedi matin, c’est la répétition générale: chacun est prêt, comme les lumières, le son et les éléments de décor qui sont bien positionnés. La "générale" commence. Metteur en scène depuis 1965, André Pesleut, est encore aux commandes, malgré une mobilité défaillante. Il est secondé depuis 2016 par Michel Michaux et le duo est ensuite devenu trio avec l’arrivée de Danielle Tholomé. Il veille à chaque détail: une parfaite occupation de scène, les déplacements harmonieux des foules, le port correct des costumes et des coiffes.
L’important, ce sont les mots
Une première impression: ça devrait bien se passer le lendemain, chacun et chacune ayant suivi les consignes et bien retenu les textes longs, difficiles, émouvants. Même les enfants, nombreux, ont donné satisfaction. Après tant d’embuches franchies ces derniers mois, l’optimisme est revenu dans la troupe. Et puis, dimanche passé, voilà la première tant attendue. Comme toujours, le public arrive tôt. Quel public ? Des familles surement, des spectateurs fidèles venant de loin, des couples adultes parfois avec leurs adolescents sans état d’âme mais amateurs de spectacles inhabituels, l’un ou l’autre groupe emmené par des catéchistes ou des enseignants. Les lumières de la nef s’éteignent pour faire place aux projecteurs. Un non-décor, une sobriété totale où l’important seront les mots, les tirades, les situations de tendresse ou de douleur qui verront bien des yeux humides et des battements de paupières. Une heure et demie où, de manière ininterrompue, se joue le drame de la Passion: l’enseignement de Jésus de Nazareth, le juridisme et l’agressivité de l’establishment juif, la politique romaine en la personne de Pilate, la trahison de Judas et la fuite des disciples ; puis la condamnation, le supplice et la mort par crucifixion.
Pour beaucoup, une redécouverte
Le public semble touché par le travail du chœur des récitantes qui, tout au long du spectacle, aide à faire le lien entre le temps du Christ et notre monde moderne, avec ses avertissements mais aussi ses espoirs. La fin du spectacle couronne l’œuvre de Jésus: il envoie ses disciples vers le monde pour lui communiquer son message. Nombreux sont les spectateurs qui le connaissaient, mais plus nombreux sont ceux qui l’ont redécouvert. Un tonnerre d’applaudissements salue la prestation. Faut-il le rappeler ? Chacune et chacun de ces exécutants, tous modèles de fidélité, sont de purs bénévoles. et ceci depuis 1925 !
Réservations
Dimanches 19, 26 mars, à 15h et à 17 h 30 et 2 avril à 17 h 30. Prix: ad., 15 €. Enf. – 12 ans, 10 €.
Paiement au compte BE78 0012 6682 8686 Confrérie de la Passion. La réservation est effective dès réception du paiement.
Réservation: Viviane Brasseur-Vandeloise 071 887 786 de 9h à 13 h, du lu au ve ou vivianebrasseur1@gmail.com