Ligny: pour son retour, le Jeu de la Passion déménage dans l'église Saint-Lambert
Après un arrêt de deux ans, le Jeu de la Passion s’est installé dans l’église Saint-Lambert. Tout comme l’an dernier, c’est un véritable défi.
Publié le 22-02-2023 à 17h00
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Rappelons que les années 2020 et 2021 ont été frappées par une pandémie mais aussi que la salle historique de la ferme d’En-Bas a été fermée pour des motifs de conformité. Le Jeu de la Passion, rendez-vous incontournable de la vie sombreffoise, n’a donc pas été joué. Revivre était une obligation morale, spirituelle même.
L’église Saint-Lambert sera donc le lieu choisi pour le retour de l’événement en 2023, les dimanches 12 et 19 mars (à 17 h), 26 mars (à 15h et 17 h) et 2 avril (à 15h et 17 h 30). Mais l’église n’est pas un théâtre. Il faut adapter la mise en scène, réécrire des scènes et des textes. Revoir de fond en comble les lumières, la sonorisation, les espaces de repos et d’accueil: un vrai travail de titan !
Si l’essentiel du spectacle a été préservé (la vie publique du Christ, sa Passion, sa Mort et sa Résurrection), la version actuelle jouée en l’église paroissiale a été raccourcie pour se limiter à 1h30. "Mais ce qui peut apparaître à un certain public comme une modernisation, l’a été au prix de la suppression ou, à tout le moins, d’un certain abrégé de séquences plus narratives ou dialoguées où s’exprimaient plus longuement des scènes du quotidien. Et il faut tenir compte de la géographie du lieu: dans une église, en fin d’après-midi, fini la magie des jeux de lumière d’une salle de spectacle et que dire de la maîtrise du son diffusé et de la voix des acteurs dans un environnement aussi vaste, un vrai pari", a expliqué Michel Lefèbvre, responsable Communication du Jeu de la Passion.
Constante évolution
Le 15 novembre 1925, la troupe théâtrale du Cercle paroissial Saint-Joseph donnait sa première représentation du Jeu de la Passion. Interrompue par la guerre, cette pièce bâtie sur un livret d’un prêtre français, l’abbé Cussac, reprenait vigueur en 1947 et aujourd’hui encore, elle réunit un nombreux public. Il est émouvant de revoir les clichés du début: des décors de papier et de carton, des costumes basiques, des barbes dignes du cinéma muet, pas d’actrice sur scène.
Il y a plus de cinquante ans, André Pesleut a pris la direction du spectacle. Il a renouvelé les décors, les éclairages, les costumes. Puis élevé le niveau de l’interprétation en travaillant la diction des acteurs et leur mobilité sur scène.
Avec la bénédiction des autorités religieuses, l’élément féminin sera admis sur les planches. Et pour assurer la pérennité, une mise en scène collégiale a été instituée. On ne réécrit pas les Évangiles et on ne maquille pas les textes sacrés. Ce travail exigeant a mis en présence le scénariste et les meilleurs exégètes. C’est justement là que les connaissances bibliques inestimables des moines bénédictins de Maredsous ont démontré leur rigoureuse efficacité. Cet acquis de connaissances s’est réalisé "sur le tas" et a été thésaurisé génération après génération. Chaque représentation met en présence anciens et néophytes qui profitent des expériences réciproques.
PAF: 15 €, – 12 ans: 10 €, groupes adultes et + de 12 ans (15 personnes min.): 12 €, groupes de catéchèse: 10 €. Paiement sur BE78 0012 6682 8686 Confrérie de la Passion à 5140 Ligny. Rés. et info: Viviane Brasseur-Vandeloise (071 88 77 86 de 09h à 13h en semaine ou vivianebrasseur1@gmail.com