Démantèlement d’une fabrique illégale de cigarettes à Auvelais: 12 personnes arrêtées (vidéo)
La destruction des machines de production est en cours ce matin.
Publié le 30-03-2022 à 08h59 - Mis à jour le 30-03-2022 à 17h49
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Douze travailleurs et un chiffre d’affaires potentiel de quelques millions d’euros…C’est une PMEaussi étonnante qu’illégale qui s’est installée, dans la plus grande discrétion, dans un vaste hangar situé sur le site des anciennes glaceries Saint-Roch, à Auvelais.
Ce business, c’est la production de cigarettes de contrebande.Et le service des douanes y a mis fin d’une efficace manière, mardi en fin d’après-midi.
Une dizaine d’agents sont descendus sur le terrain. "Les lieux étaient connus et les dispositions avaient été prises pour empêcher les fuites",glisse l’un des enquêteurs.
Quand ceux-ci débarquent, ils découvrent douze hommes en pleine production.On y retrouve des citoyens de nationalités bulgare, serbe, géorgienne mais aussi russe…et ukrainienne. "Ils n’ont pas opposé de résistance",assure l’un des intervenants.
Un million de cigarettes par semaine
La fabrique illégale n’a rien d’artisanal. Elle comprend une ligne de séchage, une de production et une dernière d’emballage. Trois millions de cigarettes sont déjà produites et attendent une future livraison. Par ailleurs, une quinzaine de tonnes de tabac étaient également stockées dans l’attente d’un traitement ultérieur. "Assez souvent, il est cultivé en Italie mais cela peut aussi venir de l’Est",poursuit cet enquêteur.
Le hangar était loué depuis quelques mois et l’activité de production était apparemment en cours depuis quelques semaines. "Avec ce type de machines, souvent venues de Chine ou de l’Est, vous pouvez produire environ un million de cigarettes par semaine", précise encore ce spécialiste.
Les contrebandiers aiment que ça aille vite.Ils savent que leurs opérations ne sont pas d’une extrême discrétion, surtout quand il faut venir livre les matières premières et composants ou emporter les marchandises à écouler.
Cigarettes, composants et tabac, tout comme les lourdes machines de production, tout cela est démantelé, détruit ou incinéré sous le contrôle des services des douanes. "On continue à surveiller les marchandises tant qu’elles ne sont pas détruites",souligne l’agent. "Il ne faudrait pas que des complices viennent récupérer du stock ou du matériel."Ou que des petits malins profitent de l’aubaine pour s’en griller une à bon compte.