Resto: la Table de Dario à Auvelais, pour les carnassiers
Ce restaurant n’est pas un italien. C’est par contre la bonne adresse pour ceux qui aiment l’entrecôte bien persillée, qu’elle soit écossaise ou australienne.
Publié le 11-01-2022 à 09h00
LE LIEU
L’ancienne guérite du garde affiche encore le nom "Les Glaceries". Mais la barrière reste dorénavant toujours ouverte. Nous sommes à Auvelais, sur le site de Saint-Roch, cette entreprise verrière qui éteignit définitivement ses fours en 2014. Depuis, les 15 hectares ont commencé à être réaffectés en un parc d’activités. C’est là que la Table de Dario a pris ses quartiers.
LE CHEF
Dario Bongiovanni a vécu son enfance et son adolescence à Torregrotta, le village de ses parents, près de Messine, en Sicile. Revenu en Belgique où il était né, il fut d’abord le pizzaïolo puis le patron de l’Apollon, à Tamines. Cela fait quatre ans maintenant qu’il a posé son gril dans ce qui fut un mess pour la direction des Glaceries.
AU MENU
Contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, la Table de Dario n’est pas un restaurant italien. Elle s’adresse en priorité aux carnassiers. Ceux qui pensent que le roi des animaux est le bœuf sont à la bonne adresse. Ils trouveront ici les meilleures origines, toutes dûment sourcées: montbéliarde française, blonde de Galice, Aberdeen écossaise, Black Pearl polonaise, Wagyu élevée en Australie, Black Angus américaine, Short Horn britannique… Ces viandes du monde, renommées pour leur goût et leur persillage, sont préparées et maturées par la boucherie Lesage, à Lille, fournisseur des meilleurs établissements. Elles sont servies sur une ardoise, avec des frites, des croquettes ou une pomme de terre au four. Mais la carte n’est pas sectaire et, aux réfractaires à la chair bovine, elle propose quelques produits de la mer: un sashimi de thon, du saumon à la truffe, un cabillaud aux brocolis, des pâtes farcies au homard… Les desserts sont sympas, comme cette crème aux cuberdons ou ce pain perdu aux pommes caramélisées.
À BOIRE
La carte des vins va au-delà de la France et de l’Italie pour être vraiment internationale. Notez cette bouteille qu’on ne verra pas partout: un pinotage sud-africain, cépage né du croisement entre le pinot noir et le cinsault, élaboré par le domaine Spioenkop.
DANS LE DÉCOR
Le passé est présent pour évoquer un peu l’histoire du lieu. On voit des photos anciennes qui racontent ce qui s’appelait à l’origine "Les Glaces nationales belges". On peut s’installer à une douzaine autour de cette longue table en verre fumé qui avait été créée dans la maison tout exprès pour une visite du roi Baudouin, dans les années soixante. Dans la salle se mêlent mobilier contemporain et vieux meubles de métier. Remarquez ces livres anciens et ces mécanismes d’horlogerie, les uns comme les autres entassés sous des globes de verre.
À l’entrée, deux Vespa qui ont dû faire beaucoup de kilomètres rappellent que le patron est italien, même si sa cuisine ne l’est pas.
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