Le vivre ensemble n’est pas allé à la gare
En gare de Tamines, le nez sur les voies ferrées, la SNCB a accueilli une ASBL œuvrant en faveur du vivre ensemble.
Publié le 07-04-2018 à 06h00
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Aucun plan n’a encore eu raison de la gare de Tamines, monumentale et majestueuse depuis sa restauration il y a une dizaine d’années. Une foule de navetteurs y montent et descendent encore – (la SNCB ne communique plus de chiffres à ce propos) -, ce qui explique le maintien d’un guichet et d’un sous-chef de gare et de larges heures d’ouverture, de 5 h 45 à 20 h tous les jours de la semaine.
Par contre, en dépit de sa monumentalité, ce bâtiment de prestige remontant à la fin du XIXe siècle est quasi vide: pas de buffet de gare et une librairie y a périclité. Il y a cependant du parking dans ce quartier moins bucolique que celui d’Auvelais et voisin de la rue de la Station.
En termes de fréquentation et de passage, la gare de Tamines a vu grossir le nombre de ses voyageurs depuis le début de l’année. Elle a en effet recueilli la clientèle embarquant au départ d’Auvelais dans des trains rapides de type IC (Intercity). Ces navetteurs, en dépit d’une protestation de principe, n’ont pas eu d’autres choix que de se rabattre sur Tamines.
Cette suppression de l’arrêt à Auvelais a permis de raccourcir le temps de distance entre les gares multimodales de Namur et Charleroi.
La gare de Tamines a beaucoup d’espaces à louer: actuellement, seule la Ligue sambrevilloise des Droits et des Devoirs de l’Enfant y a pignon dans cet univers fracassant. L’association locale y dispose de deux classes à destination des enfants et jeunes issus de familles d’origine immigrée ou de milieux précaires de la Basse-Sambre. L’ASBL y met en place des projets sur la multiculturalité, l’égalité hommes – femmes, l’intergénérationnel et la tolérance, tout en regardant passer les trains.