« Ils avaient un scénario tout écrit »
Les syndicats n’en démordent pas. La fermeture du site de Saint-Gobain Glass à Auvelais est prévue depuis longtemps bien que pas encore effective. «Ils avaient un scénario tout écrit. Étape par étape, ils ont avancé pour arriver à la scène finale. Mais dans un film, il suffit d’un acteur récalcitrant pour faire foirer une scène» explique José Berlémont.
- Publié le 13-02-2014 à 06h00
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Les 150 travailleurs en chômage économique depuis le 22 novembre 2012 n'ont pas vu de signes favorables à la reprise d'une activité au niveau de la production de verre depuis la fermeture du dernier four. Et 13 mois, c'est long, très long même quand on attend quotidiennement des nouvelles positives. «Certains travailleurs en chômage économique se sont découragés. L'annonce de la prolongation du chômage économique il y a trois mois n'a rien arrangé. Ils sont partis d'eux-mêmes» explique Olivier, ouvrier, lui-même toujours en chômage économique. «C'est ce que la direction voulait. Ramollir les troupes. Ils sont restés bouche bée car ils s'attendaient à ce qu'on accepte ce qu'ils allaient nous dire. Nous avons changé la donne» explique encore José Berlémont.
Dans une situation pareille, la motivation nécessaire au travail s'en ressent. Arnaldo travaille depuis 37 ans à Saint-Gobain. Il a procédé à la fermeture du dernier four fin 2012. «C'est comme si on creusait notre propre tombe. Procéder à l'arrêt du four, puis à sa sécurisation, mentalement c'est très dur. C'est donner de l'énergie pour arrêter une production». C.D.B