Mettet: une visite en musique du château de Thozée

Outre la découverte du bâtiment et des nombreuses variétés d’arbres, arbustes et fleurs qui l’entourent, les visiteurs pourront retrouver tout au long du parcours des reproductions de documents, éclairant le passé des lieux et celui de son illustre occupant.

Inspiration d’artistes

Si le lieu a évidemment vocation mémorielle, il veut aussi conserver son rôle de lieu de création et de rencontres, un rôle qu'il jouait déjà du temps de Rops. «Notre objectif, à travers le Fonds, est notamment de perpétuer l'esprit inventif de Félicien Rops», explique Michel Renard, administrateur délégué du Fonds Rops.

Comme à l’époque du peintre, le Château de Thozée, ses parcs et jardins continuent d’inspirer les artistes. C’est le cas de Charles-Henry Sommelette et d’Olivier Pestiaux, tous deux venus en résidence en 2019. Ou encore de Rosemary Laneau, dont une œuvre ornera les jardins: un totem en bois tirant parti des traces laissées par les scolites.

La nature pour passion

Fin août, la demeure a accueili un stage de photos. Les participants tout comme les artistes résidents exposeront leurs œuvres lors des Journées du Patrimoine. Ils seront d’ailleurs présents physiquement à proximité de leurs œuvres pour répondre aux questions des curieux.

En «amateur éclairé» qu'il était, Félicien Rops accordait une attention toute particulière aux éléments naturels qui l'entouraient, et en particulier à la flore variée des 19 hectares de Thozée.

Ses Notes horticoles témoignent d'ailleurs de sa profonde passion et de sa curiosité pour cette nature foisonnante. « J'ai fait ce petit travail en pensant «aux miens», pour […] que, plus tard, les arbres plantés par moi leur parlent du mari et du père qui les aimait tendrement», conclut-il dans un écrit de 1891.

Pour ajouter encore à la magie du lieu, une violoniste (Sophie Acke) puis une violoncelliste (Marie-Eve Ronveaux) proposeront des pauses musicales lors des parcours guidés.

Contexte particulier oblige, les Journées du Patrimoine ont dû se réinventer en tenant compte des impératifs liés à la crise sanitaire. Un casse-tête puisque ces journées drainent habituellement un public nombreux vers des lieux «fermés».

Le choix du thème «Patrimoine et nature» a permis de sortir de l’impasse, mettant ainsi l’accent sur les aspects extérieurs plutôt qu’intérieurs. Mais ce choix donne aussi l’occasion de mettre en lumière des éléments naturels qui font eux aussi l’objet d’un classement. Arbres remarquables ou sites classés

Circuits à réaliser un roadbook à la main, promenades à vélo ou à pied menant d’un arbre remarquable à l’autre, parcours en extérieur pour découvrir des lieux sous un autre jour,… sont autant de possibilités d’aller à la découverte du patrimoine naturel tout au long du weekend des 12 et 13 septembre.

La région namuroise n’est pas en reste avec 53 activités réparties sur l’ensemble de son territoire. Afin de respecter les mesures sanitaires, les activités sont accessibles sur inscription préalable, et ce afin de contrôler le flux de visiteurs. Inutile donc de se présenter spontanément à l’entrée d’une des activités proposées. Le jour et le créneau-horaire sont à préciser lors de l’inscription.

Autre particularité de cette édition: aucune brochure n’a été imprimée. Le programme est donc uniquement disponible en ligne. Et les inscriptions, ouvertes jusqu’au 10 septembre, passent également par la voie du net. Une petite difficulté que les amoureux de Patrimoine moins connectés devront surmonter pour pouvoir malgré tout participer à ces Journées.

www.journeesdupatrimoine.be

Réservations via le site www.fondsrops.be ou le site des Journées du Patrimoine