Mettet: la liste de gauche, ROPS, veut mettre la pression
La liste de gauche ROPS emportera-t-elle le leadership face à ICAP? Il y a urgence à changer de politique et de cap, clame son leader.
Publié le 07-09-2018 à 00h00
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/74DSEBLSM5ELRN3HNJKTRBTYE4.jpg)
ROPS, évidemment la formation politique et pas l'immortel peintre et graveur. Jeudi soir, serrés dans la cafétéria du hall sportif de Mettet, les candidats réformateurs ont montré leur visage. «Ni remplissage ni ventre mou et la solidarité pour fil rouge» introduit la première de liste, Isabelle Doneux. Autre préalable introductif par le second, Robert Joly (et candidat bourgmestre): «ROPS n'est pas la liste socialiste mais les socialistes reconnus comme tels y sont.»
De nouvelles têtes dans la course. Un disparu aussi, et vieux de la vieille: Philippe Lambot, parti, fâché, créer sa propre liste de gauche. Une moyenne d’âge de 48 ans.
Un incident de parcours oublié: entre Damien Floymont (l'inspirateur de la campagne de 2012) et le reste de l'équipe, la porte avait claqué en 2017. Mais elle s'est rouverte pour la 18e place. Rappel pour ceux qui auraient raté les épisodes de la motion de méfiance constructive, péripétie rare: groggy en 2012, ratant un 8e siège à 51 voix près, la formation – (réinventée sous l'acronyme ROPS) – est «montée» dans la majorité avec fracas il y a à peine 18 mois, aux côtés de la formation chrétienne-démocrate (ICAP). Exit le MR, taclé par ROPS pour sa légèreté dans l'application de la loi sur les marchés publics – et arrivée au collège de Robert Joly (1er échevin), Isabelle Doneux et Luc Vanderweyden, pour casser la baraque, dépoussiérer, mettre la pression. «Nous espérons donc être encore à la manœuvre, pour appliquer une méthode qui soit claire et transparente et instaurer le principe d'égalité entre tous les citoyens» lance Robert Joly. Autrement dit, changer de politique et de cap.
Pour cette exigence-là, les 51 voix manquantes de 2012, la liste de gauche espère bien aller les gagner le 14 octobre, ce qui la mettrait à égalité arithmétique avec son partenaire aux affaires depuis presque toujours. Par la force des choses, voilà les sociaux-chrétiens rivaux, et visés par la critique d’un système archaïque qui a engendré du dysfonctionnement.
L’enjeu de l’élection est là: quelle liste raflera à l’autre le leadership?
S’il y a suspense, il est là.
En tout cas, Joly a été clair: «On verra bien le choix de l'électeur. Mais nous ne sommes pas scotchés au partenaire ICAP. Car nous gérons la cité autrement, avec une autre vision et d'autres valeurs. »
Un réquisitoire de 40 minutes
Tel un boxeur sur un ring, Robert Joly, monté sur une chaise, a asséné pendant 40 minutes un réquisitoire impitoyable contre les dérives d’une gestion cacophonique dépassée et dressé un premier bilan de l’action des trois élus ROPS. Aucune attaque de personne mais d’un système du laisser-faire et du privilège à quelques-uns qui a engendré de la souffrance chez tout le monde, au sein du personnel – (ce qu’un audit a gravement révélé) –, une démotivation et une désorganisation.
Objectif central des élus ROPS, «effrayés par ce qu'ils ont découvert»: remettre les bonnes personnes aux bonnes places. Valoriser les compétences. Décider plus rapidement. «Pour mener cette tâche-là a martelé le 1er échevin sortant sans citer personne, il faut des gens capables de relever les défis, prenant des décisions courageuses et ayant le sens des responsabilités.»
«Je ne suis pas un surhomme»
Jeudi soir, les trois élus ROPS disent avoir fait un choix moral: gérer en coulisses plutôt que distribuer les friskos sur scène. «Désolé, je ne peux pas faire les deux, je ne suis pas un surhomme» poursuit Robert Joly. Pas le temps d'enfiler le maillot des Diables Rouges. Le choix payera-t-il? Le mayeur Delforge, lui, au concours de la popularité, a toujours une longueur d'avance.
Les candidats ROPS
1. DONEUX-PAINDAVEINE Isabelle
vétérinaire, échevine, 49 ans, Maison
2. JOLY Robert
avocat, 1er échevin, 68 ans, Mettet
3. BLAVIER-DUPÉROUX Angélique
aide-ménagère, 33 ans, Oret
4. VANDER WEYDEN Luc
fonctionnaire SPF Finances, échevin, 62 ans, Mettet
5. RENAULT Sylvie
indépendante, gérante de Mettet-Matériaux, 29 ans, Mettet
6. LINDEKENS Adrien
ouvrier de production, 26 ans, Saint-Gérard
7. GODFURNON Delphine
éducatrice aide à la jeunesse, 36 ans, Biesmerée
8. ADAM Jean
employé aéronautique, 52 ans, Devant-les-Bois
9. GILLAIN-DUBUCQ Cindy
employée grande distrubution, 31 ans, Mettet
10. WERY Alain
pré-pensionné, 60 ans, Biesme
11. MASURE Béatrice
garde-malades, 49 ans, Ermeton-sur-Biert
12. PALATE Claude
ingénieur civil retraité, 63 ans, Saint-Gerard
13. PAQUET Alison
esthéticienne, 25 ans, Biesmerée
14. CLAMOT Claudy
ouvrier grutier, 54 ans, Mettet
15. VANDELOISE Sabine
esthéticienne, 35 ans, Pontaury
16. ALAERTS Christian
garde-malades, 57 ans, Stave
17. DE COOMAN Vanessa
institutrice, 48 ans, Biesme
18. FLOYMONT Damien
responsable commercial PME, 48 ans, Biesme
19. DE BROUWER-CABARAUX Anne-Francoise
pharmacienne, 51 ans, Furnaux
20 MEYS Christian
ouvrier retraité, 69 ans, Oret
21. RECLOUX Karinne
service social CPAS Charleroi, 60 ans, Devant-les-Bois
22. FAUCHET Didier
employé provincial, 52 ans, Bossière
23. PREUMONT Guy
facteur retraité, 70 ans, Pontaury