Jemeppe : à l’École fondamentale de Spy, on apprend l’alphabet en s’amusant (Vidéo)
Les voyelles, consonnes et sons de l’alphabet n’ont plus de secret pour les élèves de 1re et 2e primaire de l’EFA de Spy grâce à la méthode Apili. Un choix d’apprentissage de leur institutrice, Carine Dellis.
- Publié le 08-06-2023 à 19h00
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Apprendre et maîtriser les 26 lettres de l’alphabet pour un élève de 1re primaire, c’est un défi. Un apprentissage qui leur servira tout au long de leur vie. "Après vingt-cinq ans à enseigner aux 3e et 4e primaires, j’ai eu envie d’être au contact des plus jeunes, sourit Carine Dellis, institutrice à l’École fondamentale de Spy depuis 26 ans. Mais je ne voulais pas donner cours n’importe comment. Je voulais innover et, en même temps, que les enfants s’amusent. Et moi aussi." Elle a donc opté pour la méthode Apili inventée par un orthophoniste belge. "C’est une méthode de lecture pour apprendre les voyelles, les consonnes et les sons. C’est l’apprentissage du son avant l’écriture. C’est également idéal pour les enfants dyslexiques grâce à l’utilisation de couleurs."
Des histoires et des gestes
Cette méthode est très appréciée et utilisée en France. "Chez nous, elle commence à entrer dans les mœurs. Si j’ai été conquise, c’est aussi parce qu’il y a de l’humour. C’est ce que j’adore et les enfants aussi !"
Plus que d’apprendre les lettres dans l’ordre de l’alphabet, cette méthode préconise d’abord l’apprentissage des voyelles et des consonnes. "Elles sont, à chaque fois, liées à une histoire rigolote. Un exemple: l’école brûle et le pompier qui vient éteindre l’incendie tombe de l’échelle et craque son pantalon. Le récit est illustré par de nombreux dessins qui permettent à l’enfant d’associer rapidement la voyelle à un son et une image. Un exemple: Que fait le bruit de la vache ? “Meuh”, en référence à la lettre “m” ."
Pour les enfants qui éprouvent des difficultés, la méthode Apili prévoit une autre option: le geste. "J’ai une marionnette bleue qui mime une lettre. Par exemple, pour le “n” , elle se pince le nez. Pour le “f” , elle souffle en mettant les deux mains sur les côtés de la bouche. Pour le “g” , elle simule en mal de gorge. Les enfants, de leur côté, recopient les gestes. C’est simple et amusant !"
Un apprentissage individuel
Une autre raison pour laquelle l’institutrice a choisi cet apprentissage, c’est parce qu’il permet aux élèves d’avancer à leur rythme. "J’ai aussi la chance de travailler avec une petite classe: 11 élèves en 1re et 2e primaire. Je peux donc suivre facilement leur évolution et leur proposer un enseignement individuel, spécialisé. Ce serait évidemment plus compliqué avec 30 enfants mais rien n’est impossible."
Les parents sont également invités à participer à cet apprentissage. "J’ai beaucoup de chance car ceux-ci sont très réceptifs et travaillent beaucoup à la maison avec leurs enfants. Ils peuvent, s’ils le souhaitent, dépasser le programme vu en classe. Chacun, comme je l’ai dit, avance à son rythme." Le tout en s’amusant, évidemment.