Jemeppe : "Le détachement de Dominique Vandam n’entache en rien le devenir du groupe JEM"
La majorité JEM a réagi, lundi au conseil communal, au départ de Dominique Vandam, désormais ex-membre du groupe. La minorité a quitté la salle.
Publié le 24-05-2023 à 06h00
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/GSAU7Y2HKNGH5OWMDMU4MPEND4.jpg)
La semaine dernière, Dominique Vandam, conseillère de la majorité JEM, a décidé de siéger comme indépendante au conseil communal. Dans nos pages, elle a exprimé son sentiment de ne pas être écoutée mais aussi de ne pouvoir que trop peu s’exprimer. C’est pour ces différentes raisons qu’elle a officiellement démissionné du groupe JEM lundi soir.
Ces éléments, elle en a à nouveau fait écho au conseil communal. De son côté, la majorité a souhaité commenter ce détachement. "Je préfère quitter l’assemblée dans ce cas de figure car, pour moi, il n’y a aucun intérêt d’ouvrir le débat", ajoutait Dominique Van Dam. C’est le chef de groupe JEM, Jean-Pierre Sacré, qui a pris la parole pour la majorité. Un discours qui n’était pas tendre envers leur désormais ex-coéquipière. Les premières paroles annonçaient d’ailleurs la couleur: "Si le détachement de la majorité JEM de Madame Vandam n’entache, en aucun cas, le devenir de JEM (NDLR: la tripartite cdH-MR-Écolo possède encore 15 sièges sur 25), il n’en reste pas moins qu’il est difficilement compréhensible." Le groupe JEM lui reproche ses absences systématiques aux réunions. "Comment dès lors peut-elle être écoutée ou exercer son droit à la parole ? De plus, Madame Vandam a toujours eu la possibilité de s’informer par tout autre moyen informatique pour prendre connaissance du contenu des réunions."
Aucun remerciement
Autre grief qui avait été reproché par l’ex-Jem: le fait que le collège avance dans ses dossiers sans concertation avec les citoyens. "C’est une information à relativiser grandement. Et de rappeler qu’en 2018 à l’issue des élections, JEM a organisé de nombreuses réunions citoyennes pour définir et aboutir à la rédaction d’un plan stratégique transversal 2018-2024 utilisé par les échevins dans les matières qu’ils développent."
Le discours s’est clôturé sans un remerciement de la part de la majorité et sans les groupes de la minorité autour de la table puisque ces derniers ont également décidé de quitter la salle (voir ci-dessous). La nouvelle conseillère indépendante avait également ajouté un point supplémentaire relatif à la valorisation d’un terrain communal situé rue de Soye à Spy. Elle a préféré le reporter au prochain conseil communal en espérant que les débats soient constructifs et respectueux.
"Chez eux, les conseillers n’ont rien à dire"
La minorité n’a pas apprécié le commentaire de la majorité vis-à-vis de leur ex-équipière. Les groupes ont quitté la séance.
"Nous n’apprécions pas ce lynchage public, commentait Michel Gobert (Peps). Cette dame a subi de lourds traitements. Un peu de respect." Frédéric Delcommene (indépendant) n’a pas non plus accepté le contenu du commentaire. "C’est honteux. Le groupe JEM était bien content de compter sur elle aux élections. Dominique Vandam a osé s’exprimer sur les dysfonctionnements que les autres membres n’osent pas dénoncer. Nous remarquons également que dès que l’on met le doigt sur quelque chose qui ne leur plait pas, ils doivent s’énerver ou trouver une parade pour se défendre. C’est honteux par rapport à cette dame qui, malade, a demandé qu’on ne critique pas son choix de partir. De toute façon, chez eux, les conseillers n’ont rien à dire. Que Mme Vandam ait participé ou non aux réunions, ça ne changeait fondamentalement rien puisque c’est le collège qui décide." Armand Ledieu (Peps) ajoutait: "Nous nous sommes levés et avons quitté la séance car nous ne pouvions tolérer ce genre de déclaration, d’attitude."