Une nouvelle unité scoute à Balâtre: l’effet de meute qui donne des ailes
Événement à Balâtre: la fondation d’une unité scoute. Même si ce village paraît très endormi, des enfants y piaffent d’impatience de prendre d’assaut la nature. Premier rassemblement ce samedi avec les 11 premiers louveteaux.
Publié le 07-02-2023 à 20h05 - Mis à jour le 07-02-2023 à 20h06
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De petits disciples de Baden-Powell, fondateur du scoutisme et de "son art d’apprendre aux garçons à faire la paix", se rassembleront pour la première fois sur la place de Balâtre, samedi de 14h à 17 h 30. Le temps d’une prise de contact.
La création d’une unité scoute, ce n’est effectivement pas banal. "C’est vrai qu’on n’en ouvre pas une chaque année, parce que ça prend beaucoup de temps", commente le chef de cette nouvelle unité, Benoît Charlier, un jeune quinqua de Sambreville et professeur de mathématique de métier. Plutôt que chef, la Fédération des scouts de Wallonie, de Bruxelles et de la communauté germanophone, qui rassemble 66 400 membres, préfère le terme d’animateur d’unité.
Benoît Charlier a été l’animateur de la 42e unité de Moustier. À ce titre, un beau jour, la nécessité d’ouvrir une nouvelle unité s’est imposée à lui. "J’étais sans cesse confronté à des refus d’inscription, par manque de places. L’idée d’augmenter l’offre et ainsi permettre à plus d’enfants de vivre le scoutisme m’a alors traversée", explique-t-il. Une prise de conscience forcée à mûrir car remontant à la vie d’avant le Covid.
Le projet réémerge par hasard en septembre 2022, à la faveur d’un heureux concours de circonstances. "Seul, je n’y serais pas arrivé. Il a fallu que je rencontre quatre animateurs locaux partageant le même trip que moi et ce même constat d’un manque de places et cette même envie de le résoudre", expose l’enseignant. Autre coup de pouce décisif: celui de la commune de Jemeppe-sur-Sambre.
Dans un premier temps, afin de mieux gérer la dynamique, l’unité mixte de Balâtre s’est limitée à n’accueillir qu’une section de Louveteaux, dans la tranche d’âge des 8-12 ans. Onze ont déjà répondu à l’appel. La volonté est d’ouvrir une section éclaireurs rapidement, dès la rentrée en septembre 2023.
Le respect de valeurs
Les quatre jeunes qui animeront les futurs louveteaux de Balâtre et Saint-Martin, trois filles et un garçon, sont d’autant plus motivés que la pandémie et ses confinements successifs ont accru le besoin, au sein des familles, d’un retour à la nature et d’échappées belles par les petits chemins de traverse. Le quatuor, Joana Zicot, Stéphanie Luyckx, Lucie Steenhout et Maxence Jacquet, ressent dans sa région un engouement de plus en plus marqué pour les mouvements de jeunesse.
La Fédération des scouts a accompagné la création de cette meute. "Pour ouvrir une unité, il faut plus que des enfants. Il faut un projet qui parle à la Fédération, et une pédagogie. Ce n’est pas récupérer des enfants pour juste faire un match de foot. Il faut aussi un potentiel de recrutement", souligne l’animateur de l’unité (et non des enfants), et garant de la cohérence du projet et du respect des valeurs du scoutisme.
Ces valeurs ? La solidarité, le partage, l’entraide, la confiance etc, "des valeurs que n’importe quelle autre société devrait prôner", estime Benoît Charlier.
À la Fédération des scouts, qui a son siège rue de Dublin à Bruxelles, on se réjouit évidemment de cette ouverture. "Chaque année, complète le porte-parole Gilles Beckers, on a une série d’unités qui ouvrent et d’autres qui ferment." Les premières compensent la perte des secondes, pour stabiliser le nombre d’unités à 405. "Oui, c’est un événement heureux, une ouverture d’unité. Cela signifie que plus d’enfants vont pouvoir accéder au scoutisme", à cette école de la vie qui forge le caractère et permet à la personnalité de s’épanouir tout en s’amusant.