Jemeppe-sur-Sambre : le chantier du nouveau commissariat est lancé
La bourgmestre de Jemeppe et le chef de corps ont donné le premier coup de pelle à la construction du futur commissariat.
Publié le 25-01-2023 à 20h59 - Mis à jour le 25-01-2023 à 21h01
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La photo est sympathique: la bourgmestre Stéphanie Thoron assise aux commandes du buldozer pour donner le premier coup de pelle, et le commissaire de la zone Frédéric Henry en station debout, juché à hauteur de la cabine. Tout sourire, et pour cause: le début du très attendu chantier de construction du futur commissariat est imminent.
Pour rappel, ce dernier se glissera dans l’enveloppe d’un immeuble d’un autre temps, celui de l’entreprise TPF Contracting, situé devant la gare de Moustier, qui a fière allure et qui sera donc réhabilité.
Ce premier coup de pelle a fait le ménage, et place nette. Il a consisté à détruire la loge des anciens bâtiments de l’entreprise Martos SA. Une autre partie de l’infrastructure qui n’était plus aux normes a également été abattue, de même que la barrière végétale qui faisait obstruction. "Cette dernière étape de préparation permettra de laisser passer les futurs véhicules de police vers l’arrière du commissariat, donc vers leur parking et leur garage", précise la commune de Jemeppe-sur-Sambre dans un communiqué.
Du nouveau commissariat de Jemeppe, on en parle depuis que le collège a acquis l’immeuble en question, en 2019, pour la somme de 200 000 €. Objectif: le rénover et le transformer en hôtel de police. Un geste architectural fort, et un projet ambitieux puisqu’il a été estimé à quelque 3 millions d’€.
Une première réunion a déjà eu lieu entre les architectes et la société désignée pour le marché public. Les travaux du futur commissariat devraient débuter à l’entame du printemps.
Un chef de corps heureux
Depuis que la réforme, en 2001, a instauré la zone de police monocommunale jemeppoise, les agents sont hébergés dans un bâtiment, rue Thibaut, qui ne répond plus à aucune norme.
Frédéric Henry, le chef de corps f.f, se réjouit évidemment de voir la partie administrative se terminer pour entrer dans une phase concrète: "Heureux d’offrir à mes collaborateurs un commissariat digne de ce nom, avec des conditions de travail correctes. Car, pour l’instant, ce n’est pas du tout le cas."
Stéphanie Thoron, qui a pris part à la décision d’acheter ce bâtiment, et affronté les critiques, s’est aussi félicitée de cet avancement: "Car ça fait quelque temps que nous travaillons sur ce dossier. Ce signal de début des travaux, c’est positif pour nos policiers et nos citoyens." Ça l’est, évidemment, en dépit du fait que la zone mono-communale est remise en question. À l’époque de la réforme, l’autorité politique avait bataillé pour obtenir du ministre de l’Intérieur cette faveur du cavalier seul, redoutant la peur fantasmée d’être absorbée par la zone SamSom et de voir les policiers délaisser Jemeppe pour courir après les bandits sambrevillois.
Il semble inscrit dans les astres, 20 ans plus tard, que cette singularité jemeppoise disparaisse et que Jemeppe rejoigne SamSom. Dans cette hypothèse, le futur hôtel de police jemeppois serait d’emblée démesuré.
La bourgmestre l’a évoqué à demi-mot: "Quel que sera le futur de notre zone de police, ajoute Stéphanie Thoron, il est fondamental pour nos 19 200 citoyens de disposer d’un commissariat digne de ce nom."