Jemeppe: l’échevin des Finances, Thomas Lambert, démissionne
En raison d’un déménagement dans une autre commune, l’échevin des Finances doit quitter ses fonctions.
Publié le 18-08-2022 à 17h09 - Mis à jour le 19-08-2022 à 06h00
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Après trois ans et demi de mandat, Thomas Lambert met fin à son parcours politique à Jemeppe. Il tient à le souligner, ce n’est en rien lié à un problème au sein du collège mais un choix personnel.
Thomas Lambert, vous faites une infidélité à votre commune…
Nous avons eu un coup de cœur avec ma compagne pour une maison dans une autre entité. De facto, je dois démissionner. C’est évidemment un pincement au cœur et ce n’est pas pour faire de la politique ailleurs. Cela n’aurait aucun sens car Jemeppe, c’est ma commune. C’est là que j’ai vécu de beaux moments grâce au sport et aux scouts.
La politique, c’est donc un chapitre qui se ferme?
Oui. J’ai vécu une magnifique expérience à la fois énergivore et chronophage. Si je me suis présenté sur la liste JEM, c’est parce que j’avais ce sentiment, partagé par de nombreux Jemeppois, que ça ne bougeait pas assez pour les jeunes sur l’entité, que la Commune ne prenait pas la voie de la modernité. J’avais envie d’apporter du changement. J’ai eu la chance d’être élu directement sur la liste JEM avec un peu plus de 690 voix.
Que retiendrez-vous de votre parcours en politique?
Que nous avons un bon bilan par rapport à tout ce que nous avons vécu: les dégrèvements, les inondations et, évidemment, le Covid qui a forcé l’administration à travailler au ralenti. De nombreux projets ont été retardés et les dégrèvements ont également grevé notre budget. Le bilan est donc positif même si on espère toujours en faire plus pour le citoyen. Dans un monde idéal, nous aurions mis en place de nombreuses activités et facilités pour les citoyens sans demander une intervention financière.
Durant votre mandat, vous avez également hérité des Finances en plus de la Jeunesse, la Communication et l’Enfance. Un sacré challenge pour un nouveau en politique non?
Lorsque Claude Brouir est parti, nous nous sommes réunis en collège pour décider de son successeur. De mon côté, depuis le début, j’ai toujours été intéressé par cette matière. J’ai même suivi, dès que j’ai été élu et pour mon plaisir, une formation au budget et en marché public via l’Union des Villes et des Communes. Vu mon attrait pour les finances, le collège m’a proposé de reprendre cette compétence, ce que j’ai accepté. J’ai ensuite suivi une formation en fiscalité pour approfondir mes connaissances.
Ce qui vous a permis d’apprivoiser plus facilement les finances?
Je pense mais ce n’est en rien obligatoire. Chacun se forme s’il le souhaite. Il n’y a pas d’études pour devenir échevin (rires). Pour moi, c’était un plaisir. En revanche, de par mon expérience, je pense sincèrement que le profil idéal pour un échevin des finances, aujourd’hui, c’est d’être un expert-comptable ou directeur financier.
Et si, aujourd’hui, vous deviez tout recommencer, vous changeriez quelque chose?
C’est simple, je ne partirais pas en politique. Je ne suis pas dégoûté mais c’est un milieu qui ne me correspond pas. Je ne veux pas entrer davantage dans les détails mais ce sentiment n’est en rien lié à un éventuel malaise au collège. Au contraire, j’ai rencontré de belles personnes et l’ambiance a toujours été excellente malgré les nombreuses difficultés que nous avons traversées.