La Cerisaie à Spy, un futur lieu de vie multigénérationnel
Le promoteur Actibel vient de déposer une demande de permis d’urbanisme pour la réhabilitation de ce site au cœur du village.
Publié le 22-12-2020 à 00h00
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Depuis de longues années, les anciens bâtiments de l’Institut Médico-Pédagogique La Cerisaie font grise mine rue de la Basse, à Spy. Construite sur un parc d’un hectare, la bâtisse du XIXe siècle, qui abritait à l’origine le couvent de la communauté religieuse des Sœurs de Notre-Dame, attend paisiblement son heure. Racheté il y a une dizaine d’années par le groupe Actibel, le site est enfin appelé à un nouveau destin. Les réflexions sont terminées, une demande de permis d’urbanisme vient tout juste d’être introduite auprès de l’administration communale de Jemeppe-sur-Sambre.
«Depuis que nous avons acheté ce bien en plein cœur du village, nous sommes convaincus de l'intérêt qu'il représente pour permettre à des habitants de Spy de rester dans leur environnement tout en intégrant des appartements modernes», confie Paul de Sauvage, à la tête d'Actibel. Il y a quelques années déjà, l'homme évoquait la possibilité de transformer le site en résidence services. Un choix finalement abandonné. «Il aurait fallu créer un gros immeuble, ce qui n'était pas vraiment adapté au cadre», indique Paul de Sauvage.
Si un temps le promoteur avait même pensé détruire l’ancien couvent, le permis avait d’ailleurs été refusé, la dernière mouture du projet est philosophiquement très différente. Cette fois, il est question d’en restaurer la structure tout en préservant les volumes. À terme, l’imposante demeure pourrait alors devenir une maison de famille, une colocation ou encore être scindée en différents logements.
Surtout, le projet prévoit la construction de trois villas de huit appartements, la création d'espaces de stationnement et d'une aire de jeu au sein du parc qui fera lui-même l'objet d'une réhabilitation. «Les villas sont intégrées de manière à préserver les arbres remarquables qui s'y trouvent, ainsi que le mur de clôture. Ils font l'identité du lieu», précise-t-on chez Actibel.
24 logements
Bien que le projet ne leur soit pas dédié à 100%, les seniors ne seront pas pour autant oubliés. «On remarque aujourd'hui que beaucoup de gens, à l'âge de la pension, partent dans des appartements, mais sont totalement déracinés. Or, il nous paraît important qu'ils puissent le faire tout en restant dans un environnement qu'ils connaissent», souligne Paul de Sauvage. C'est pourquoi les logements (de 1 à 3 chambres, NDLR) dessinés par l'architecte Emmanuel Bouffioux (BAEB) ont été pensés pour pouvoir s'adapter facilement aux personnes à mobilité réduite.
En proposant des logements flexibles, Actibel entend renforcer l'aspect multigénérationnel de ce lieu de vie. «Quelque part, mon rêve serait de voir des couples de personnes âgées garder à tour de rôle les enfants de leurs jeunes voisins», illustre Paul de Sauvage tout en soulignant que le maintien et l'arrivée de nouvelles familles au cœur du village contribueront à en renforcer le commerce local.
Toujours en ce qui concerne les plus jeunes, l’intégration d’une crèche publique au rez-de-chaussée de l’une des trois villas est également envisagée.
5 millions d’euros
Selon le promoteur namurois, ce vaste projet, dont le coût est estimé à 5 millions d’euros, se veut qualitatif et soucieux du développement durable. Ainsi, un soin tout particulier a été apporté à ce que les bâtiments proposent de hautes performances énergétiques. On notera également que toute la gestion des eaux pluviales se fera grâce à un système de noues d’infiltration dont la présence devrait contribuer à renforcer la biodiversité sur le site.
La procédure administrative n’en est qu’à ses débuts. Le projet fera prochainement l’objet d’une enquête publique. La durée des travaux est estimée à maximum 14 mois.
