PHOTOS & VIDEO| Au royaume d’Aarnor, l’illustration règne et Graza ouvre le bal
Alors qu’il faut souvent prendre la route de Bruxelles pour trouver des galeries BD, Aarnor met en campagne l’illustration. Dans toute sa diversité. Grande ouverture ce 6 septembre de 18h30 à 20h30..
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Publié le 06-09-2019 à 16h12
«Plus que deux nappes à mettre ». S'il est pourtant tôt, ce vendredi matin, tout est déjà prévu pour le grand soir.
Dans ce bâtiment du n° 1 de la rue de Sauvenière, parmi les plus beaux du village, Denis Javaux ne cache pas son excitation. Chef-comptable pour la clinique Saint-Luc Bouge épris depuis longtemps de BD et d'arts graphiques, il est aussi devenu ce vendredi galeriste d'AarNor. «C'est une histoire de famille. Aar – pour Aaricia, ma fille, -Nor pour Norge, mon fils.»
Deux noms issus de BD (Thorgal et Alvin Norge) qui confèrent charme et identité à ces lieux réinvestis. «Ici, je suis à 500 m de chez moi. Quand j'ai vu que cette ancienne épicerie était en vente, c'était l'occasion ou jamais de réaliser mon rêve. » Rénové de fond en comble, le lieu est resté dans son jus. Avec même un grand jardin (pour de futures expos de sculptures, pourquoi pas) et un studio de 60 m2 (espace pour travailler compris) pour permettre aux auteurs exposés d'y loger et même d'y passer quelques jours.

Un coin de paradis pour faire voyager l’art de l’illustration, qui se suffit à elle-même. Avec des auteurs de BD mais pas de page. Une volonté.
Par la grâce de Graza
La première à s'afficher, c'est Graza. Artiste polonaise arrivée à Bruxelles il y a 25 ans, on ne doit plus la présenter aux bédéphiles: outre les couleurs des albums de son mari, Kas (le dernier, Les sans-visages, sort le 13 septembre), elle a aussi signé les couleurs de Thorgal de 1992 à 2003. Il n'y en a aucune trace, ici,… de quoi donner l'occasion de découvrir deux facettes inédites de cette superstar de la couleur.

Dans cette galerie spacieuse, le spectateur pourra ainsi découvrir le travail de la créatrice pour des pièces de théâtre et opéras polonais entre conceptualisation de décors et de costumes. De Shakespeare à Ali Baba, le tout emmené par un Tramway nommé Désir. Mais aussi, tout un petit monde de peinture sur huile, tirant vers le rouge, représentant des créatures fantastiques formidables et touchantes.


Après Graza, d’autres artistes ont déjà pris rendez-vous dans ce lieu plein de cachet comme Vink et Marcel Lucas. Et bien d’autres surprises puisque le carnet d’adresses de Denis Javaux est bien rempli.
Ouvert le ve. de 15 h à 18 h 30, le sa. de 11 h à 18 h et le di. de 11 h à 13 h. Exposition de Graza jusqu’au 29/09.