150 ans du village d’Aisemont: rendez-vous dans cinquante ans grâce à une boîte temporelle (photos)
Le 25 mars 1872 était installé le tout premier conseil communal d’Aisemont (Fosses-la-Ville). Une indépendance du village obtenue de haute lutte. Pour célébrer l’événement, on a entre autres enterré une boîte temporelle.
- Publié le 26-03-2023 à 20h32
- Mis à jour le 26-03-2023 à 20h37
Cent cinquante ans plus tard, jour pour jour, une foule nombreuse a bravé un vent à décorner une "gatte" pour célébrer l’anniversaire de la constitution du premier conseil communal d’Aisemont. Pour l’occasion, le comité du 150e a invité les villageois à quelques va-et-vient temporels sous le signe de la transmission.
Retour vers le futur
Première étape de la cérémonie: l’enfouissement devant la grotte Notre-Dame de Lourdes d’une capsule temporelle. La plaque commémorative qui la surplombe invite les habitants à patienter 50 ans avant de la redécouvrir. Les élèves de l’école d’Aisemont ont très largement été mis à contribution, eux qui, selon les mots d’Aurore Pascottini, Directrice de l’école "ouvriront cette capsule avec les adultes de demain qu’ils seront devenus. Ils auront alors transmis aux générations futures un trésor important: leur propre histoire".
Ce seront également quelques instantanés qui seront alors redécouverts, par le biais des très nombreux comités qui font la riche vie du village. Comité des fêtes, de la Marche, de pêche et de balle pelote ; comité du carnaval, du marché de Noël et des 3 X 20… Tous ont enrichi ce trésor en devenir de témoignages et d’objets hétéroclites: qui d’un tee-shirt ou d’une nuisette, qui d’un jeu de carte (accompagné des règles de la belote, on ne sait jamais), de médailles, d’une bouteille de bière (on ne se refait pas), d’un moulinet de canne à pêche (on avait envisagé une truite, mais…).
Ultime pépite qui ravira les historiens locaux de demain: 10h de films et plus de 1500 photos.
Bond dans le passé
L’assistance était alors invitée à découvrir dans l’église l’exposition mise sur pied pour l’occasion. Une exposition, selon Quentin Denis, "sans prétention, simple et chaleureuse, à l’image de notre village, mais qui présente des petits trésors émouvants pour les plus jeunes membres du comité qui ont découvert des aspects du village qui leur était encore inconnus ; émouvant aussi pour les plus anciens, qui se rappelleront des moments vécus."
Trois noms pour une place
Officiellement jusqu’à ce jour, il fallait dire "place d’Aisemont" pour désigner l’épicentre du village. Mais dans l’esprit frondeur des Gadis, c’était également la "place du Centenaire" – comprenez: du centenaire de l’indépendance du village – depuis 1972. Une seconde plaque avait donc été placée sur le parvis de l’église, juste au-dessus de la plaque officielle.
À la demande du comité et des habitants, la place a été rebaptisée "place Abbé Lambiotte", du nom de ce curé infatigable qui fit tant pour la vie du village. Indéboulonnable pasteur de la localité, malgré les doutes de sa hiérarchie qui ne le voyait pas en place plus de deux ans, on lui doit la fondation de la marche Notre-Dame, la création de la Jeunesse sportive et un soutien indéfectible aux différentes sociétés, au point qu’il n’est pas rare d’entendre encore au détour d’une conversation: "Qu’est-ce que Gustave dirait ?" ou "Si l’abbé avait vu ça !"
Son nom est à présent associé pour toujours à cette place, à son église, au village.