Fosses-la-Ville - Rio : les neuf Bacadameros sont partis faire boum boum au carnaval sud-américain
Il y a un an, si on leur avait prédit qu’ils iraient jouer du tambour au carnaval de Rio de Janeiro, ils ne l’auraient pas cru. Pourtant, c’est arrivé: ce jeudi, 9 Fossois du groupe Bacadam se sont envolés pour le Brésil.
Publié le 16-02-2023 à 19h15 - Mis à jour le 16-02-2023 à 19h17
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Le grand jour est enfin arrivé: l’envol du groupe Bacadam pour le carnaval de Rio de Janeiro. Un événement tellement foufou que, jeudi matin, 10 h, les neuf participants (7 femmes et 2 hommes) se sont donnés rendez-vous à l’Espace Winson pour une photo souvenir avec le bourgmestre de Bilderling, les échevins Meuter et Drèze, et le président des Chinels, Philippe Leclercq. Eh oui, des musiciens percussionnistes au Brésil, dans la ville la plus dingue de ce grand pays d’Amérique du Sud, c’est totalement inédit.
Emmenant les voyageurs, le président-fondateur de Bacadam, Christophe Bernard, rappelle les circonstances favorables à la matérialisation de ce périple. Il a fallu que les planètes s’alignent bien et le coup de pouce du destin. C’est par l’intermédiaire d’un Brésilien expatrié en Belgique que les percussionnistes fossois ont vu s’entrouvrir un passage miraculeux pour accéder au Sambodrome de Rio, cette avenue mythique de 800 mètres de long et 13 de large. Il a suffi, mais ce hasard est beaucoup, que le Brésilien appelé à Fosses pour valider les percussions à la sauce brésilienne ait pour frère le directeur d’une école de samba de Rio.
Ambassadeurs à Rio
"Cependant, corrige jeudi matin le fondateur et mestre de Bacadam, nous ne sommes pas invités en VIP, tous frais payés." Chacun des participants a payé son billet d’avion et assumera 50% des frais d’hôtellerie, le reste étant payé par l’ASBL et des sponsors. Christophe Bernard a dû négocier, parfois âprement, pour rendre ce voyage juste payable.
Pour ce moment d’aurevoir à l’Espace Winson, ils arborent un tee-shirt bleu fabriqué pour l’événement, avec le logo de l’ASBL entouré des couleurs belges et brésiliennes.
"Ils vont être nos ambassadeurs à Rio, on les soutient évidemment et on se réjouit de les suivre depuis Fosses", s’enthousiasme le bourgmestre.
Ils n’ont cependant pas prévu d’emporter avec eux la figurine d’un Chinel ou une bière Saint-Feuillen. Mais ils promettent d’en faire la promotion tant qu’ils pourront.
Nathalie, Mathide et Céline, à quelques heures de leur embarquement, disent ne pas réaliser qu’elles vont produire des sons endiablés sur le Sambodrome. Elles se sentent pousser des ailes et le vivent comme un rêve éveillé puisque, en moins de 24 heures, elles auront basculé dans la fournaise de l’hémisphère sud. En ce jeudi après-midi, l’atmosphère bleutée de Rio est chargée de 35 degrés, avec de la pluie par intermittence.
C’est un premier voyage en Amérique du Sud pour une majorité de ces Bacadameros. Seuls deux d’entre eux ont déjà mis les pieds dans cette partie du monde, dont le fondateur, Christophe Bernard.
Parti là-bas en 2015 pour participer à un championnat du monde de capoeira, art martial brésilien pratiqué en musique, il s’est ensuite accordé des stages de percussions supervisés par des maîtres. Une expérience déterminante dont est issu Bacadam, fondé en 2016 et qui fit sa première apparition à Fosses lors du carnaval du Lætare de 2017.
"Allez, on commence à charger les valises dans la navette !", commande une voix féminine enjouée. Départ à 10 h 30 pile pour l’aéroport de Zaventem. Pas vraiment le temps de s’acclimater. Ce vendredi 17 février, à 14h (18h en Belgique) ils essayeront leurs costumes à leur hôtel, le Riale Imperial Flamengo. Puis, départ pour le Sambodrome à 18 h.
Fosses sera endormie et plongée dans l’obscurité (il sera 3h du mat’) quand ils arriveront sur cette artère dédiée à la samba. Ils y défileront toute la nuit. Une nuit de folie, sur une autre planète, torride et à moitié nue.