Fosses-la-Ville: pour les Beverly Pils, la vie est une kermesse depuis 25 ans
Le groupe fossois rock-punk-festif et bibitif a fêté ses 25 ans d’existence avec un nouveau morceau et un clip: " Saint-Nicolas ". Une chanson qui renvoie aux essences du groupe: la guindaille et le punk.
Publié le 14-12-2022 à 20h03
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Cette année 2022 est spéciale pour Gweny Defleur Alexandre Warnant, Sébastien Debruxelles et Jean-Philippe Baerts, quatre amis d’enfance de Bambois qui ont ensuite été rejoints en 2008 par Thomas Scieur, accessoiriste. Ils fêtent les 25 ans de création de leur groupe déjanté, bibitif et surtout musical: les Beverly Pils. Pour l’occasion, ils ont sorti une nouvelle chanson et un clip avant un album prévu courant 2023. Rencontre houblonnée avec Alexandre Warnant, le batteur du groupe.
Votre cadeau d’anniversaire à vos fans, c’est un nouveau morceau et un clip. Pourquoi avoir choisi « Saint-Nicolas » ?
En fait, on hésitait avec un autre titre intitulé Les ragnagnas qui parle, vous vous en doutez, des règles des femmes. Mais nous avons choisi Saint-Nicolas car cette chanson réaffirme notre identité punk belge et festive. Le clip rend compte également de l’ambiance de nos concerts avec des farandoles et où la bière coule à flots. Si ce n’était pas le cas, nous ne nous appellerions pas les Beverly Pils mais les Beverly Cola…
En un mois, le clip a été visionné 7 000 fois. Qu’en pensez-vous ?
C’est un bon début mais ça n’atteint pas encore les 100 000 vues du clip de Pik Pik le moustique publié en 2014 ! Ce qui me fait plaisir, c’est que cette nouvelle chanson parle à toutes les générations. La preuve, j’ai des amis qui m’envoient des vidéos de leurs enfants qui chantent le refrain.
Ils n’ont tout de même pas une bière à la main ou déjà dans le gosier…
Non (rires). Le clip est à l’image de ce que nous sommes, l’idée que nous prônons, à savoir que la vie est une kermesse. Nous ne nous prenons pas la tête. Des groupes comme nous, avec l’idée centrale de la guindaille, il y en a plein. Mais la différence, c’est que nous composons, qu’il ne s’agit pas de reprise même si, il faut quand même l’avouer, ce n’est pas de la grande chanson française (rires). Certaines paroles ont également une double lecture. C’est le cas pour Pic Pic le Moustique où le refrain a une signification pour les enfants et une autre pour les adultes.
La fête et la bière sont-elles les recettes de votre longévité ?
Il n’y a pas que ça, heureusement ! Nous avons deux particularités. Tout d’abord, notre passion s’intègre parfaitement à nos vies professionnelles et familiales. Si quelqu’un doit refuser un concert, il ne doit pas se justifier. Sauf s’il en annule vingt (rires). Certaines dates de concert sont bloquées dans tous les agendas comme les Fêtes de Wallonie. Pour le reste, on s’arrange. Nous pourrions nous produire davantage mais, pour respecter la vie de chacun, nous refusons. Ensuite, le second élément, c’est le rapport à l’argent. Tout est récolté dans un pot commun qui est utilisé pour le groupe. En d’autres termes, nous produire ne nous coûte rien mais ne nous rapporte rien non plus. C’est un élément primordial. J’ai joué dans des groupes où l’argent a créé de nombreuses tensions. Ça peut vite devenir nocif. Chez nous, vu qu’il n’y a pas d’argent en jeu, il n’y a pas non plus de pression. Les Beverly Pils, c’est notre bulle de déconnexion, de plaisir.
Où sera-t-il possible de vous voir en concert et de partir en farandole ?
Il y aura un temps fort en 2023 avec l’avant-première des Gauff’au suc’le 17 juin pour la Fête de la musique à Mettet. Pour le reste, nous devons encore confirmer les dates. Ce qui est certain, c’est qu’un nouveau clip est en préparation. Et puis, en 2023 toujours, nous sortirons notre nouvel album. C’est en tout cas ce qui est prévu au programme.