Fosses-la-Ville : les patients de l'Acacia chouchoutés
Grâce à un généreux mécène, l'unité de soins palliatifs l'Acacia, à Fosses, améliore davantage le confort des patients en fin de vie.
Publié le 26-04-2010 à 00h00
La réflexion d'une infirmière du service est juste : « On accompagne les mamans quand elles donnent la vie à des enfants. Quoi de plus normal que d'accompagner aussi les personnes au moment du grand passage ». Nous sommes à l'Acacia, cette unité de soins palliatifs intégrée à la vaste structure gériatrique du home Dejaifve, à Fosses-la-Ville. Ce service extra-hospitalier dépend de l'hôpital d'Auvelais, ce qui explique la présence, hier soir, du directeur général de l'institution Charles Bruart, de son président Pol Sterck et du président du comité extra-hospitalier Joseph Daussogne.
Le trio vient remercier des membres de la Dexia Foundation, un mécène actif dans le secteur des soins palliatifs, qui cherchent à assurer au patient en fin de vie la meilleure qualité de vie possible, notamment par une lutte contre la douleur.
« Les soins palliatifs, c'est tout ce qu'il faut encore faire quand on pense qu'il n'y a plus rien à faire » affirme Cicely Saunders, médecin anglais. Les gestes de solidarité manifestés à l'égard de celui qui va mourir sont une caractéristique de notre humanité.
À l'occasion de son 10e anniversaire, le personnel soignant de l'Acacia a introduit un projet à la Dexia foundation, en vue de créer un environnement et une atmosphère sans cesse plus intimes et plus confortables pour les patients et leur famille.
Relax et aromathérapie
La Fondation y a répondu favorablement, intervenant à hauteur de 21 233 ? dans l'acquisition de six fauteuils relax électriques adaptés, d'une nouvelle chaise roulante adaptée et d'un matériel d'aromathérapie diffuseur d'huiles essentielles. La somme versée a également permis la création d'un espace ludique pour les enfants venant visiter un proche hospitalisé et l'achat d'un coffre de deuil, un matériel devant faciliter l'expression des émotions pour mieux vivre le deuil. Le président de l'intercommunale Pol Sterck rappelle, lui, que le centre hospitalier régional du Val de Sambre, autrefois dénommé « Hôpital reine Fabiola » a vu le jour en 1971 et que le service de soins palliatifs l'Acacia, créé au milieu des années 90, sous l'impulsion du député provincial Michel Warnon, constitue une petite unité de six lits (tous occupés hier soir). En l'an 2000, l'unité s'est vu adjoindre un hôtel des familles afin de permettre aux proches des patients de demeurer auprès d'eux. Cette année-là, elle a pris le nom : « L'Acacia » .
Le directeur Charles Bruart, enfin, remercie la Dexia Foundation, « parce que 21 000 ?, pour une petite structure comme la nôtre, ce n'est pas rien ». Rien n'est toutefois totalement gratuit en ce bas monde : à charge maintenant pour le président Daussogne d'accrocher au mur la plaque de la banque.
Personne n'a oublié de rendre hommage aux infirmières de l'Acacia, à l'infirmière en chef Marguerite Céciliot et au médecin responsable de l'unité, le Dr Cobut. Car rien, aucun fauteuil, aucun lit, aucun équipement, si révolutionnaires soient-ils, ne remplacera jamais la gentillesse et le sourire d'une infirmière dévouée aux côtés d'un mourant. Au sein de l'Acacia, le patient n'est pas un numéro. « Ici résume une infirmière, on prend son temps. » P.W.