Fleurus: une “image bien crapuleuse” envoyée via Snapchat
Le prévenu jure avoir reçu la photo à la suite d’un piège, en pensant qu’il parlait avec une dame sur le réseau social.
Publié le 23-05-2023 à 17h01
:focal(1275x858:1285x848)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/75GRI5OOVNCTDO7NGXMKI54WJI.jpg)
Le 24 octobre 2021, à Fleurus, le jeune prévenu est occupé à discuter avec ce qu’il pense être une femme sur Snapchat. De fil en aiguille, les deux personnes “se chauffent” et la discussion dérape sur l’envoi de photos dénudées. Pensant obtenir une photo sexy en retour, Mathieu s’exécute. Mais ce qu’il reçoit en retour le choque puisqu’il s’agit ni plus ni moins que d’une image pédopornographique. “Je ne m’attendais pas du tout à recevoir ça comme image”, précise le prévenu, en évoquant les faits face à la justice. Déboussolé par ce qu’il vient de recevoir, Mathieu décide même de supprimer son compte.
Un an et demi plus tard, Mathieu doit se défendre devant le tribunal correctionnel de Charleroi pour l’envoi de cette fameuse image “bien crapuleuse”, confie la substitute Garcez. L’envoi réalisé par Mathieu fut dénoncé aux autorités judiciaires comme c’est le cas dans ce type de dossiers. Pour le parquet, l’envoi de l’image est “difficilement contestable”, puisqu’une dénonciation a eu lieu, et ce malgré l’absence d’autres images pédopornographiques dans le GSM et dans la tour d’ordinateur de Mathieu. Une suspension simple du prononcé est proposée par le parquet, à titre de sanction, contre le prévenu qui ne comptabilise jusqu’à présent aucun antécédent judiciaire.
Pour la défense, un doute existe dans le dossier et doit profiter à Mathieu. Ce dernier admet peut-être avoir renvoyé l’image au destinataire, “pour lui demander pourquoi elle m’avait envoyé cette photo. ” Jugement le 19 juin prochain.