Fleurus: explosion, incendie et fuite radioactive simulés à l'IRE
L’exercice IREX 2022 a été mené avec succès, sur le site de l’Institut des Radioélements, ce 6 décembre. Retour à chaud.
- Publié le 07-12-2022 à 22h00
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Au sein du service Communication de la Ville de Fleurus, Laura Sanna s’en amuse, désormais: "Nous avons passé une belle Saint-Nicolas ; nous avons été déclenchés dès 8 heures 30, heureusement que notre population avait été prévenue plusieurs jours plus tôt, afin d’éviter toute panique ou angoisse". Mis sur pied par le NCCN, le Centre de crise national, l’exercice, baptisé IREX 2022, a fait déferler les véhicules d’urgence sur le site de l’Institut des Radioéléments. "Le scénario, reprend la communicatrice de la Ville, c’est que nous avons été avertis d’une explosion qui avait eu lieu dans la cave de l’un des bâtiments de l’IRE et qui avait entraîné un important incendie". Du côté du NCCN, on revient sur les objectifs poursuivis par cette matinée agitée: "Qui fait quoi ? Comment et par quels canaux les autorités communiquent entre elles ? Comment le déploiement des services d’urgence s’organise-t-il sur le terrain ?".
Rapidement, l’exercice a mobilisé de nombreux partenaires, au-delà des premiers répondants communaux: le CHU, le GHDC, la zone de secours, les centres 112 de Hainaut et de Namur, les autorités provinciales, l’AFCN (agence fédérale de contrôle nucléaire), la Police fédérale, la zone de Police Brunau et la Protection civile, entre autres.
"La situation a évolué en cours d’exercice, reprend Laura Sanna. On nous a d’abord annoncé deux blessés puis il y a eu deux personnes disparues. Cette évolution des données a forcément permis de tester la réactivité de chacun. D’ailleurs, assez rapidement, la phase communale est passée en phase fédérale, avec une prise de commande au plus haut niveau". Les éléments mis en pratique pendant cet exercice qui est donc allé jusqu’à simuler un rejet de substances radioactives dans l’environnement immédiat de l’IRE, ont inclus l’organisation des services d’urgence sur le site, la décontamination des victimes, le suivi dosimétrique des intervenants ou encore le déploiement d’un drone d’observation par la Protection civile.
Un tout premier débriefing a suivi, à chaud, dans la foulée. "Dans le chef de la Ville de Fleurus, nous voulons souligner beaucoup d’écoute et de respect des consignes", épingle Laura Sanna. Tandis qu’au sein du NCCN, on reconnaît tout de même: "Les procédures de mobilisation des cellules de crise peuvent être améliorées et clarifiées. On a pu constater, par contre, une grande réactivité des équipes de terrain face à l’évolution inattendue des événements".
Une évaluation plus réfléchie et approfondie sera effectuée par le Centre de crise national en janvier 2023.