Moins d'argent, moins de pression et même résultat ?

Par la force des choses, Bleid a adopté une politique de recrutement plus modeste. Et misera sur un esprit de groupe... pris en défaut à Heppignies.

Daniel Jonette
Moins d'argent, moins de pression et même résultat ?
11971028 ©© EdA

Sur le site internet du club, Renato Costantini n'a pas hésité à diffuser un message qui annonce la couleur : « À trois jours de l'échéance, on ne pourra plus changer grand-chose, il va falloir faire avec ce qu'on a. Nous savions, dès la fin de la saison passée, que nous ne pourrions pas faire de miracles avec les moyens qu'il nous reste et nous ne nous prendrons donc pas la tête en cas de mauvais résultats initiaux. Certains joueurs sont "limites" pour la D3, mais ils ont l'occasion d'apprendre et surtout de travailler dans un cadre convivial sans la moindre pression. » C'était avant la correction encaissée à Heppignies. Après celle-ci, et toujours sur son site favori, le manager général du FC Bleid, ne masquait pas ses craintes : « Bleid est à ce jour une petite équipe de... Promotion ! Le travail de l'été, s'il semblait avoir porté des fruits, m'a paru ce dimanche bien insuffisant pour espérer ne serait-ce que le maintien. » Évoquant aussi une « faillite collective » ainsi qu'une équipe « loin d'avoir montré ce que nous attendons d'elle, à savoir, un véritable esprit de groupe », il n'a pas caché qu'il redoute un bulletin initial aussi pâle que celui rendu par les voisins virtonais un an plus tôt (0/21).

Le FC Bleid a plutôt intérêt à faire mieux s'il ne veut pas vivre une saison noire. Car au cours des six premières journées, il affrontera deux des promus, Heppignies-Lambusart et Grimbergen, Ternat, quatorzième en 3A la saison passée, ainsi qu'une Union Namur que d'importants soucis financiers interdisent d'effectuer des transferts. Soit quatre formations qui, comme Bleid, n'auront sans doute d'autre objectif que celui d'assurer leur maintien. Et s'incliner contre celles-ci enlèverait déjà aux Gaumais une grande partie de leurs illusions.

Même si, comme le répètent les dirigeants, le maintien n'est pas une priorité, on sait à quel point un enchaînement de résultats négatifs peut émousser la motivation et détériorer l'unité et l'ambiance d'un groupe voire de tout un club. Et dès lors que le noyau rossonero, dont une bonne moitié découvrira ce niveau, compte principalement s'appuyer sur ces qualités, on imagine aisément toute la nécessité d'éviter une spirale négative.

Dans ce contexte, le rôle des éléments les plus aguerris, artisans du maintien la saison passée (Detaille, Favier, Do Rosario, Gérouville, Godart, Arend, Cognart) va s'avérer crucial. S'ils venaient à flancher, comme certains d'entre eux l'ont fait devant Raeren et Heppignies, cette campagne risquerait de se résumer à un long calvaire. Bien moins armé sur le plan offensif qu'à l'époque des Molnar et autres Raguet, Bleid va devoir faire le gros dos, préserver au mieux son domaine (et son terrain étroit pourrait l'aider) en attendant que ses recrues se hissent au niveau requis. Si tant est qu'elles puissent l'atteindre un jour. Car c'est bien là la principale inconnue. Que valent réellement les Safsaf, Ntede, Broquard et autres Joseph ? « Je préfère miser sur des garçons qui ont moins de références, mais veulent prouver quelque chose que sur des éléments plus connus, mais pas nécessairement animés de la même motivation », nous confiait à l'entame de la préparation Fabien Matagne. Des garçons comme Lamonaca ou Detremmerie, sur qui on comptait beaucoup la saison passée, n'ont effectivement pas affiché le rendement escompté. Leurs successeurs feront-ils mieux ? C'est le grand pari de ce FC Bleid 2010-2011.

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