Aiseau-Presles: il n’a pas attendu que la voiture soit à l’arrêt pour faire pleuvoir les coups sur sa compagne et la piéger
C’est l’hôpital, où était prise en charge la victime, qui a contacté la police. xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
- Publié le 30-03-2023 à 19h13
- Mis à jour le 30-03-2023 à 19h14
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Le 27 novembre dernier, Céline (prénom d’emprunt) a elle-même appelé une ambulance. Elle avait été victime d’une terrible scène de violence dans la voiture la ramenant chez elle, après une soirée passée chez des amis, en compagnie de Florian, son compagnon de l’époque. Il n’avait visiblement pas apprécié que les amis de Céline s’isolent avec elle afin de discuter de son cas à lui. Les proches de Céline avaient en effet constaté qu’elle ne semblait pas totalement heureuse, épanouie dans son couple.
Sur le chemin du retour vers le domicile conjugal, Florian a cherché à gratter des informations concernant cette discussion. "Il lui a porté des coups de poing au visage quand le véhicule était encore en route. Après l’avoir arrêté sur le côté, il y a de nouveau eu des coups. Paniquée, la victime a bien tenté de fuir en donnant des coups de pied à la vitre d’une portière, mais le prévenu lui a mordu le tibia. De retour au domicile, le prévenu a encore sollicité une discussion avant d’asséner une nouvelle gifle", détaille la substitute Dutrifoy.
Poursuivi pour ce déferlement de violence, Florian admet que la dispute "a dégénéré". Une circonstance aggravante est également retenue contre le prévenu, puisque sa compagne est en état de vulnérabilité: elle souffre de la maladie de Parkinson. Si les faits ont été portés à la connaissance de la justice, c’est notamment grâce à l’hôpital Notre-Dame de Charleroi qui a accueilli la blessée et a eu le bon réflexe d’alerter la police. Qui sait ce qu’il se serait passé si l’hôpital n’avait pas pris les devants ?
Des déclarations qui posent question
Présenté le lendemain des faits face à un magistrat du parquet, Florian a très fortement minimisé son attitude violente. Plusieurs propos qu’il a tenus choquent particulièrement. "Il a notamment dit que la victime lui avait manqué de respect et qu’il s’agissait plutôt de coups involontaires puisque c’est elle qui a piqué une crise quand le véhicule fut à l’arrêt. Il a également parlé d’une dispute banale. Il a aussi sorti l’excuse du “elle marque vite”, en précisant qu’elle sait se défendre et qu’elle est menteuse. Enfin, juste parce qu’elle est blessée et handicapée, c’est elle qu’on va croire", narre le parquet.
Un sursis probatoire, avec fort logiquement une formation pour la gestion de la violence, est requis par le parquet avec une peine de prison fixée à 15 mois. À la défense, on espère plutôt obtenir la mesure de faveur la plus favorable: une suspension du prononcé. Jugement dans un mois.