Karim Chaïbaï, échevin des Sports de Charleroi: "On n’a jamais autant investi dans les infrastructures sportives"
L’échevin des Sports et des Infrastructures sportives, Karim Chaïbaï (PS), détaille le bilan des investissements de la mandature communale à Charleroi.
- Publié le 18-09-2023 à 17h14
- Mis à jour le 18-09-2023 à 17h15
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Depuis la fusion des communes, aucun échevin des Sports n’a eu un meilleur bilan sur les infrastructures que Karim Chaïbaï. Rénovation de complexes omnisports, aménagement d’équipements de quartier, élaboration de projets de réhabilitation de piscines, terrains de foot synthétiques, reconditionnement énergétique et relighting de halls sportifs: à Charleroi, cette mandature aura été celle des investissements.
Karim Chaïbaï, vous êtes échevin en charge des Sports et des Infrastructures sportives à Charleroi. Qu’avez-vous changé dans le logiciel ?
Ce qui m’intéresse, c’est le sport pour tous. Ou comment rendre la pratique d’une activité plus accessible, plus inclusive, en améliorant le confort des usagers. Les bienfaits du sport sont multiples sur le plan de la santé, du bien-être physique et psychique, sur le plan social. Pour cela, nous avons demandé aux clubs de travailler différemment, créé des événements pour reconnecter au sport de nouveaux publics, augmenté l’offre de services de la Ville et, enfin, amélioré nos infrastructures. Le tout sans modifier le budget, c’est important à souligner…
Vous parlez des infrastructures. Qu’est-ce qui a été fait exactement ?
D’abord, nous avons rénové nos installations vieillissantes: le parquet du centre sportif COS1 de la Garenne a été entièrement remplacé, le complexe Yernaux est en cours de réfection comme celui du Roctiau à Montignies-sur-Sambre, mais également Gilly ; nous avons reconditionné la petite salle Ballens à Monceau, le centre des loisirs de Lodelinsart va entrer en travaux, nous travaillons au renouvellement de la toiture du complexe des Fiestaux à Couillet. Après une opération de religting qui a concerné six de nos centres sportifs, nous allons améliorer le confort et l’efficacité énergétique de six autres dans le cadre du programme Renowatt. Ce sont des dossiers que nous montons avec mon collègue Xavier Desgain, en charge des Bâtiments. Les procédures sont longues, très longues. C’est une réalité dont je ne prenais pas la mesure quand je suis arrivé.
Pouvez-vous expliquer ?
À ma prise de fonction, je pensais qu’il suffisait de vouloir pour pouvoir. Les choses ne sont pas aussi simples (rires). Savez-vous que pour obtenir un avis de recevabilité d’Infrasport, l’organisme wallon qui octroie des subventions sur les investissements, cela peut prendre jusqu’à… 27 mois ! Plus de deux ans pour un accord de principe sur un financement, et c’est seulement alors que l’on attaque l’avant-projet, le projet, qu’on demande le permis, qu’on élabore le marché, qu’on l’attribue et enfin qu’on exécute les travaux. Dans ces conditions, je suis le premier surpris d’avoir pu lancer autant de chantiers sous cette mandature.
Où en êtes-vous dans les dossiers piscines ?
Le désamiantage de l’ancien bassin de natation de Marchienne a commencé, nous avons eu la chance de bénéficier d’un subside de la politique intégrée de la Ville pour financer ce projet. Quant à la rénovation de la piscine du stade Yernaux, elle démarrera dans les prochains jours.
Avez-vous des projets de construction en infrastructures sportives ?
Nous avons sur notre territoire l’une des plus grosses densités de complexes omnisports. Nous nous attelons à améliorer le patrimoine existant. Mais nous portons aussi des projets de petits équipements de quartier, les agoras. Nous en avons déjà aménagé cinq, trois autres vont venir compléter ce réseau à Charleroi Nord, Roux et Montignies-sur-Sambre. Un investissement d’1 236 000 € a été inscrit au budget. Nous l’avons complété par l’installation de structures légères de street foot. Avant l’apparition des premiers espaces de street workout, pour l’entraînement et la musculation de rue. Nous en aurons un ou deux d’ici 2024.
On a parlé des complexes omnisports et espaces de loisirs et d’entraînement extérieurs. Qu’en est-il des terrains de foot ?
Trois ont bénéficié du placement de surfaces synthétiques à Monceau, Gilly et Gosselies, où ça vient de se terminer. Jumet est en cours. L’an prochain, nous allons commencer à moderniser l’éclairage de nos terrains. Il y en aura 20 ainsi qu’un terrain de tennis qui en bénéficieront. On va les équiper en full LED avec des systèmes de variation de l’intensité lumineuse, afin de réduire l’empreinte carbone.
Dans le même objectif de transition énergétique, il est aussi prévu de transformer plusieurs complexes sportifs ?
Tout à fait. Dans le cadre du programme Renowatt porté par mon collègue Xavier Desgain, un audit énergétique a été effectué dans nos principaux bâtiments communaux. Six dossiers concernent mon département: les complexes omnisports de Mont-sur-Marchienne (récemment remis en conformité incendie et rouvert au public), Marcinelle Asie (cité Parc) et Belle Vue, Ransart, Roux et Monceau (Ballens) vont être reconditionnés avec d’importantes économies de consommation à la clé, et moins de rejets de CO2 dans l’atmosphère. Le marché a été attribué à Luminus Solutions, on va bientôt pouvoir le mettre en œuvre.