Châtelet: le concierge cultivait du cannabis
Driss, le concierge de l’immeuble, organisateur d’une culture de cannabis ? L’homme suspecté nie toute responsabilité dans l’existence de cette culture.
- Publié le 18-09-2023 à 21h00
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Qui est le responsable de l’installation d’une vaste culture de cannabis composée de trois chambres (une au rez-de-chaussée et les deux autres au premier étage) dans l’immeuble appartenant à la sœur de Driss, le long de la Grand’Rue à Châtelet ?
Le 23 septembre 2020, une opération policière est menée au sein de l’immeuble après une précieuse information émanant d’ORES. L’opérateur de distribution d’électricité et de gaz naturel informe la police d’une importante consommation provenant d’un immeuble. Plusieurs observations sont menées sur place et les policiers dressent un constat. "Tout semble vide à l’intérieur et il y a comme un bruit de moteur provenant de l’étage", précise le parquet. À plusieurs reprises, Driss est observé sur place. "Un jour, il a même déchargé une vingtaine de sacs de terreau.", note-t-on notamment.
Le 27 août, quelques semaines avant la perquisition, la police remarque aussi la présence d’Abdulalik dans l’immeuble durant plus de quatre heures. Le 23 septembre, les deux hommes sont interpellés sur place . "Au deuxième étage, les agents découvrent du matériel et du terreau. L’ADN de Driss est présent sur des ciseaux au rez-de-chaussée. À son domicile, on découvre du cannabis. Le second prévenu, lui aussi découvert lors de la perquisition, dit qu’il a obtenu des instructions du premier prévenu", ajoute la substitute Puissant au parquet. Une visseuse confirme la présence de l’ADN d’Abdulalik.
Les deux hommes sont suspectés d’avoir participé à cette culture de cannabis dans le cadre d’une association. Au tribunal, Driss, qui précise être le concierge des lieux, nie être l’organisateur de la plantation. "J’étais au courant de la plantation depuis 2019, pas au départ, mais je n’ai pas organisé tout ça. Moi j’étais le concierge, je nettoyais le hall d’entrée et les couloirs, je relevais les factures et je faisais visiter les appartements. C’est vrai aussi que j’ai déjà transporté du terreau sous la menace de deux personnes", confirme le premier prévenu. Abdulalik, lui, confie avoir commis "la pire erreur de sa vie" en acceptant contre de l’argent de venir travailler sur place après avoir croisé un homme à Liège.
Pour le parquet, Driss et Abdulalik doivent être condamnés à 18 mois de prison pour leur rôle au sein de la culture de cannabis. Ces derniers plaident l’acquittement ou une mesure de faveur. Jugement dans un mois.