Courriers sur les secondes résidences à Sambreville: c’était juste une "présomption"
Plus d’un millier de citoyens sambrevillois ont reçu un courrier leur réclamant une taxe pour seconde résidence. Le bourgmestre Jean-Charles Luperto et la directrice financière, Anne-Sophie Charles, s’en sont expliqués au conseil communal.
Publié le 23-05-2023 à 16h09 - Mis à jour le 23-05-2023 à 17h13
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Sambreville est-elle subitement devenue une commune ultra-prisée des touristes ? On aurait pu le croire en se fiant au nombre de courriers émis récemment par l’administration locale réclamant à des citoyens une taxe pour "seconde résidence". Nous l'évoquions dans nos colonnes samedi dernier. Il se fait qu'au total environ 1500 ménages ont été ciblés. Ça fait beaucoup… Et ça a fait beaucoup réagir, relatait lundi soir conseil communal le bourgmestre Jean-Charles Luperto, dont le téléphone a été pris d’assaut par de nombreuses personnes contestant être propriétaires d’une quelconque seconde résidence. Que s’est-il passé ?
"Dans le cadre de son travail sur les immeubles inoccupés, notre conseillère en logement a recensé toutes les adresses sur notre territoire où personne n’est domicilié," explique la directrice financière, Anne-Sophie Charles. L’administration a pris le parti d’écrire à tous les propriétaires de ces habitations: "L’idée étant que peut-être il pouvait s’agir là de lieux de seconde résidence." Mais le courrier n’était pas affirmatif et encore moins unilatéral. "Il y est écrit qu’on “présume” qu’il pourrait s’agir d’une résidence secondaire," nuance la directrice financière. Les destinataires de la lettre sont d’ailleurs invités à expliquer la situation. "Il peut notamment s’agir d’un immeuble en location dont le locataire ne souhaite pas se domicilier sur place", cite Anne-Sophie Charles. "Ou bien d’un immeuble qui est en travaux entre deux locataires," précise le conseiller libéral Samuel Barberini. Parmi les propriétaires ciblés par l’administration, tous n’ont pas, loin s’en faut, à s’acquitter de la redevance. Les services ont peut-être ratissé un peu large mais les contestations seront entendues. "L’objectif de ce genre de redevance n’est pas que de faire rentrer de l’argent dans les caisses, c’est aussi de servir des objectifs politiques", justifie Jean-Charles Luperto. En l’occurrence, l’objectif de limiter le nombre d’immeubles inoccupés sans raison. Dans son rôle de bras armé chargé de la mise en pratique de cette politique, l’administration y est allée, dira-t-on, avec un bel enthousiasme…