Charleroi: pour le PTB, l'accueil au Service des étrangers est indigne
Des files d’attente qui s’étirent jusqu’au cœur du marché vespéral, des familles avec enfants et des personnes âgées exposées aux intempéries et au froid en hiver, à la canicule en été: c’est le spectacle désolant qu’offre parfois le service des étrangers de Charleroi à Marcinelle, parfois dès 6 voire 5h du matin.
Publié le 23-05-2023 à 18h50 - Mis à jour le 23-05-2023 à 20h09
Au conseil communal, le chef de groupe C +, Tanguy Luambua, a interrogé l’échevin Mahmut Dogru en charge de la Citoyenneté sur les améliorations apportées à l’accueil. "Pour mettre les usagers à l’abri, un auvent a été installé sur le mur latéral du bâtiment, a répondu ce dernier. Nous avons également procédé au placement de bancs qui évitent aux personnes de devoir attendre leur tour debout." Dans un autre registre, l’équipe communale su service des étrangers va bientôt se renforcer: trois recrutements ont été opérés, ces travailleurs sont en formation.
L’échevin l’avait déjà annoncé: ce n’est plus à Gilly mais à la maison communale annexe de Marchienne qu’il est prévu de déplacer le service. Pour ce faire, il faut attendre que des espaces s’y libèrent, ce qui ne sera le cas qu’au terme du regroupement programmé à la future cité administrative. Pas avant 2025 a priori. Quant à l’allongement des files d’attente, le phénomène est partiellement lié à des afflux d’étudiants auxquels l’Office fédéral des étrangers avait imposé un réexamen de leur dossier personnel. "L’injonction était intervenue après la mise à jour d’une fraude", selon Dogru.
Si le chef de groupe C + s’est abstenu de répliquer, Germain Mugemangango (PTB) et le conseiller indépendant Nicolas Kramvoussanos ont qualifié d’ "indignes" les conditions actuelles de l’accueil. A fortiori dans une ville dont le conseil communal a adopté un engagement de commune hospitalière en début de mandature.