Fosses-la-Ville : la crèche Le Chabo’t accueillera 18 enfants de plus pour l’été 2026
Le 15 juillet 2021, les inondations ont causé pour 200 000€ de dégats à la crèche Le Chabo’t. Mardi, le personnel a réintégré un outil de travail flambant neuf qui, d’ici juin 2026, aura été augmenté de 18 places supplémentaires.
Publié le 03-05-2023 à 17h32 - Mis à jour le 04-05-2023 à 12h03
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Le Chat Botté est un conte merveilleux de Charles Perraux, homme de lettres français du 17e siècle (1628-1703). À Fosses, un jeu de mots a transformé le conte en crèche communale, Le Chabo’t, référence au square (Edmond) Chabot tout proche. Mardi, cet outil dédié à l’accueil de la petite enfance a fait une rentrée exceptionnelle, après de gros travaux. Un événement aussi attendu que discret qui tourne définitivement la page d’un chapitre désastreux et même traumatique: le 15 juillet 2021, le ruisseau de Fosses, gonflé par d’interminables pluies, est furieusement sorti de son lit. Une date qui restera dans la mémoire collective comme celle des crues du siècle.
Sous la pression de l’eau, un mur de pierres mitoyen a cédé. La terrasse de bois de la propriété voisine a glissé et fracturé un châssis de la crèche. Des flots boueux se sont déversés sur l’élégant lino. Les puéricultrices, avec l’aide des pompiers, ont juste eu le temps de mettre à l’abri les enfants. L’impétueux débordement a tout noyé, jusqu’à un mètre de hauteur.
À la catastrophe a succédé le long temps du constat, des expertises chiffrant le dommage et des travaux de rénovation pour un montant de 200 000€. Au total, presque deux ans se sont écoulés, à attendre la fin d’un chantier ayant dû coordonner 20 corps de métier.
La crèche n’a pas eu d’autres choix que de déménager, rue des Remparts, dans les anciens locaux du CPAS. Une relocalisation qui a dépanné, entre des murs inadaptés.
Ce mardi, les retrouvailles des parents et du personnel avec les espaces lumineux de la rue des Tanneries n’en ont été que plus heureuses.
Au-delà des deux salles de jeu baignées de lumière, les uns et les autres ont redécouvert la modernité du Chabo’t: son chauffage par le sol, son accès aisé à un jardin par de larges baies vitrées ouvrantes et, surtout, sa situation optimale au cœur de ville du fait qu’il borde un parking asphalté de 56 places.
18 places supplémentaires
Ce mercredi matin, le chapitre inondation étant refermé, l’échevine de la Petite Enfance Laurie Spineux, et le président du conseil d’administration Quentin Denis, sont venus raconter la suite de l’histoire. Elle est sonnante et va dans le bon sens. Le Chabo’T a été retenu dans le cadre d’un appel à projets de l’ONE visant à augmenter le nombre de places d’accueil.
Concrètement, sa capacité d’accueil sera portée de 24 places à 42, soit 18 places supplémentaires.
Une extension bienvenue pour réduire la liste d’attente (pas de place avant septembre 2024) et pour laquelle le collège va recevoir de l’ONE une subvention d’un peu plus de 700 000 €.
Impossible pour le Chabo’t de s’étendre à l’horizontale. Le projet consiste à ajouter un étage à l’actuel bâtiment moderne, joliment bardé de bois. Une extension verticale estimée à 1 300 000€.
Mais le cadeau de l’ONE impose d’aller vite. L’octroi de ces subventions est en effet conditionné à un calendrier: les 18 places devront être ouvertes au plus tard pour la fin du mois de juin 2026.
"Malgré ces subventions, l’extension du Chabo’t représentera un gros effort financier pour la Ville de Fosses", souligne l’échevine Laurie Spineux, avec un minimum de 500 000€. Mais l’investissement est judicieux et va dans le bon sens, notamment pour aider des parents à se raccrocher au marché de l'emploi.
L’ONE a d’ailleurs retenu le projet du Chabo’t en raison du faible taux de couverture affiché par l'entité fossoise en matière d’accueil de la petite enfance, mais aussi de son excellente situation au coeur de ville.
Dans le cadre d’une convention in house conclue entre la Ville et l’intercommunale BEP, laquelle décharge le partenaire public de la gestion administrative du projet, le marché sera prochainement lancé afin de désigner un architecte.