Charleroi: un homme violent envers sa femme et ses enfants

Oui, Serkan a bien frappé sa femme et ses deux enfants de 2 et 4 ans. Mais il nie les viols.

L.C.
<p>Cathia, victime de violences conjugales, dans son appartement dans le Lot-et-Garonne le 8 novembre 2022</p>
©AFP

Le dossier de violence familiale débute via un appel de Lucia (prénom d’emprunt) aux services de police, le 8 juillet 2020. La mère de deux enfants et ex-compagne de Serkan vient de dénoncer son attitude violente. "Il est rentré alcoolisé du magasin avec sa fille. Il a d’abord crié des menaces dans la rue avant de mettre un coup de boule au nez et de frapper la victime." Les deux enfants de 2 et 4 ans ont eu aussi reçu des gifles, admet le paternel.

Un mois plus tard, nouvelle plainte à la police. Cette fois-ci, les policiers écoutent des messages vocaux du prévenu laissés sur le GSM de la victime où il la menace et l’insulte.

Des "relations sexuelles, uniquement le samedi soir"

Outre les faits de violence et de harcèlement, Serkan doit aussi se défendre d’une grave prévention de viol. Il est suspecté d’avoir violé son ex-compagne alors en 2021, qu’il était hébergé chez cette dernière. "Je conteste. C’est elle qui a voulu que j’aille habiter chez elle le temps de trouver un appartement. Certains soirs j’avais envie. Elle m’a répondu que ça n’allait pas recommencer tous les jours. Elle m’a alors proposé une relation sexuelle le samedi soir pour se reposer le lendemain. Elle n’est pas réellement portée sur la chose", explique Serkan.

Détail troublant: dans une de ses auditions, Serkan a évoqué ces actes sexuels en évoquant que "ce n’était jamais de gaieté de cœur". "Elle ne disait jamais non et elle ne m’a jamais montré de signe de refus. Mais elle me demandait de ne pas trop traîner", explique le prévenu. Toujours d’après lui, si Lucia a fait appel à la police, c’est pour une autre raison. "Pour moi elle avait trouvé quelqu’un d’autre et elle voulait que je quitte l’appartement."

Le substitut Signor a requis une peine totale de trois ans de prison contre Serkan, qui n’a pas totalement respecté ses mesures alternatives à l’issue de plusieurs faits. Accro à l’alcool et aux produits stupéfiants, le papa a replongé et commis de nouvelles scènes de violence. Pour Me Samanci, à la défense, un sursis probatoire est la meilleure option à envisager. Notamment pour encadrer la dépendance de son client à la boisson. Un acquittement est, par contre, plaidé pour les viols. Aucun élément objectif du dossier ne tend à prouver la culpabilité du prévenu.

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