Fosses-la-Ville : le projet immobilier de La Jonquière sera achevé fin 2024
Au cœur de Fosses, le chantier de La Jonquière prend de la hauteur. Un ambitieux projet immobilier de l’entreprise Houyoux, en bord d’avenue, mais qui en met plein la vue côté jardin. Où un étang reflètera les cimes et ramures d’un grand parc de 65 ares.
Publié le 04-02-2023 à 07h00
Au cœur de Fosses, le long de l’avenue Albert 1er, grimpent à vue d’œil les murs de blocs silico-calcaires d’un projet immobilier détonnant pour le marché fossois, par son ampleur et sa qualité: un ensemble de 33 appartements développé par l’entreprise familiale Houyoux de Marloie (Rochefort). Fondée en 1913, cette société de construction et de promotion immobilière a été séduite par ce grand parc arboré de 85 ares au cœur de ville, coincé entre l’avenue Albert 1er, qui voit passer des milliers de véhicules par jour, et la pittoresque rue du Moulin, que seules quelques allées et venues de voitures sortent de sa torpeur rurale. C’est aussi un lieu-dit, La Jonquière, qui baigne dans le vert et qui a donné son joli nom au projet.
"On a acheté le terrain deux jours avant le 1er confinement, en mars 2020", se souvient le directeur de la promotion immobilière, Olivier Spronck.
Un achat coup de cœur mais audacieux. À l’avant du terrain, du côté de l’avenue, se dressait une bâtisse de pierres cossue que personne n’avait vraiment envie de voir mise par terre. "Notre premier projet la maintenait debout. Il était prévu d’y aménager trois appartements mais on a dû revoir la copie. D’abord, elle nous posait un problème d’accès au parking, en sous-sol. Ensuite, comment aménager des appartements modernes et mis aux normes actuelles entre des vieux murs ?", interroge le directeur.
Son propriétaire, un chef d’entreprise fossois, avait bien tenté de convertir cette prestigieuse demeure de l’entre-deux guerres en centre d’affaires accommodé à un concept toujours tendance. Le Business One, son nom, offrait en effet en un seul lieu14 espaces de travail partagé dit de co-working. Mais il n’a pas décollé.
La destruction de la grosse maison a suscité un émoi mesuré sur le réseau social. La commune, elle, n’a pas eu ces états d’âme citoyens. À la place, elle a vu sur plans ce que projetait d’y bâtir le promoteur: des appartements d’un standing au-dessus de la moyenne, élégants et performants, comme le cœur de Fosses n’en a jamais vu. Et le beau attire le beau. Un bonus appréciable pour cette cité décriée par son centre paupérisé.
Un PEB A+
Chez Houyoux, on loue d’ailleurs l’excellente collaboration avec la Ville de Fosses, "où l’on a compris que l’habitat de demain sera densifié au cœur de ville et non plus étalé en périphérie des villages", loin de l’accès aux commerces, aux transports en commun et aux services. Les deux commissions citoyennes locales, de rénovation urbaine et de développement rural, ont donné leur feu vert (un avis certes non contraignant).
Le début des travaux, à l’automne 2021, a consisté à abattre des dizaines d’arbres sur base de l’expertise du Département de la Nature et des Forêts (DNF) de la Wallonie. "On a volontairement reculé de l’avenue l’ancrage de la construction pour sauvegarder deux tilleuls remarquables", complète Olivier Spronck. Deux hêtres malades ont été basculés. Quant à la ruelle du Ministre bordant le parc, elle est à nouveau inondée de lumière.
Moderne, l’architecture se fond dans un cadre idyllique. D’un côté, épousant une pente qui descend vers un ruisseau, le projet déclinera un rez-de-chaussée + 3 niveaux. De l’autre, un rez + 2 niveaux. La superficie des appartements variera de 60 à 143 m2. Du côté du rez+ 4, deux niveaux culminent à hauteur suffisante pour apercevoir le clocher de la collégiale.
L’audace du constructeur est donc économique. Elle a consisté à développer à Fosses un projet trop moyen de gamme pour une attractivité de son marché immobilier encore très relative. C’est le pari de Houyoux : relever le niveau, induire un renouveau.
"On n’a raboté sur rien", argue le directeur. Les appartements auront un PEB A voire A + et seront insonorisés.
La plus-value de La Jonquière, c’est son environnement. "Nous allons remettre en état le parc, restaurer les pelouses ainsi que les deux étangs, et replanter. Tout ça aura un coût important à amortir sur 33 logements. Néanmoins, ceux-ci s’adresseront à une clientèle aisée et donc plus restreinte."
La commercialisation, en stand-by au vu de la volatilité des prix des matériaux, devrait reprendre au printemps. Difficile, dans ce contexte, de déterminer un prix mais on peut avancer sans risque un minimum de 3000 € le m. Rien n’est encore acheté sur plan mais, selon le directeur, le galop d’essai de La Jonquière, à l’entame de la construction, au printemps 2022, a engendré autour des 80 demandes de contact.