Mettet: trois nouvelles salles communales d'un coup
L’architecte n’est pas encore désigné mais le projet figure au budget: la construction de trois salles communales, à Saint-Gérard, Furnaux et Maison. Du jamais vu.
- Publié le 09-12-2022 à 21h19
- Mis à jour le 09-12-2022 à 21h23
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Ce sont des investissements dans la brique et le béton essentiels, en ce qu’ils ont vocation à rassembler les gens, a fortiori à tisser des liens, et à entretenir une précieuse convivialité humaine au cœur des villages. Un comité des fêtes dépourvu d’une salle, c’est comme une casserole de moules sans frites, un Père Noël sans hotte.
Quel que soit le village, une salle catalyse sa vie communautaire. C’est son réacteur nucléaire. Son moteur social.
Au-delà des fêtes traditionnelles et des kermesses, "une salle accompagne la vie des citoyens" indique le bourgmestre Yves Delforge. Elle permet aux familles de se rassembler à l’occasion d’un baptême, d’une communion ou d’une réjouissance laïque, d’un mariage etc. D’offrir le café et le morceau de tarte après des funérailles. Les 3x20 y jouent aux cartes. Les enfants y rencontrent Saint Nicolas. Les jeunes y dansent.
Pour toutes ces bonnes raisons, le collège de Mettet ne va pas y aller par quatre chemins, ni avec le dos de la cuiller. En dépit de la crise, il a inscrit à son budget extraordinaire 2023, qui sera voté le 22 décembre, un marché de construction inédit de trois nouvelles salles communales, dans les localités de Furnaux, Maison et Saint-Gérard, pour un montant de 1 500 000€. La commune investira sur fonds propres, de préférence avec le soutien de subventions de la Fondation rurale de Wallonie (FRW), mais rien n’est acquis. Avantage de ce triplé: des économies d’échelle en frais d’architecte et d’assistance à maîtrise d’ouvrage.
Pourquoi trois salles ? Pur hasard. Les circonstances l’imposent. À Saint-Gérard, la salle des fêtes et de la culture a été aménagée dans une dépendance de l’abbaye de Brogne. Or, la vente de l’abbaye à un investisseur privé, décidée mais pas encore officiellement lancée, va obliger la commune à vider les lieux en 2023.
Une salle hors du centre
Dans ce contexte sensible de la vente à un privé d’un patrimoine monumental aussi identitaire, le collège s’est engagé à construire une nouvelle salle. Où ? "Le terrain est identifié mais on ne peut rien dire, c’est en pourparlers", poursuit Yves Delforge. On sait juste que la future salle sortira de terre à la lisière du village. "On ne peut plus aménager une salle au centre du village, ou proche de l’église, comme autrefois, car la salle est source de nuisances sonores", précise le mayeur. Nuisances du fait de la musique, du trafic et de la foule. Bâtir à l’extérieur permet aussi d’être généreux en places de parking.
Furnaux, lui, est privé de salle depuis une quinzaine d’années. L’ancienne, qui est fermée, se trouvait à front de rue et n’offrait aucune sécurité. La nouvelle salle sera construite sur un terrain communal, rue Sopré.
Enfin, Maison, le hameau de St-Gérard, bénéficiera aussi d’un nouvel espace de fête. Dans l’actuelle, qui n’est plus du tout aux normes, et bâtie à une certaine époque à l’initiative des citoyens, le feu a pris il y a un certain temps. Sur place, les pompiers ont découvert un tel "bricolage" qu’ils l’ont interdite d’accès. Il est impossible de la restaurer. Privée à l’origine, la salle Nosse Maujone a été cédée à la commune, avec charge pour elle de la reconstruire à ses frais. L’architecture de ces trois bâtiments sera contemporaine et hyperfonctionnelle. D’une capacité d’accueil de 100 à 150 personnes chacune. Ces trois "boîtes" seront sans surprise à basse énergie et, appelées à être souvent louées, dotées d’un minimum de techniques spéciales, pour ne pas en compliquer l’utilisation.
"Ces salles, complète le bourgmestre, ne seront pas strictement identiques".
Points communs, a minima: une accessibilité maximale, et que les gens s’y sentent bien. Une variante: la salle de Saint-Gérard ne devra pas être équipée que de sanitaires et d’un espace bar. Une partie de l’infrastructure devra être adaptée à la pratique d’une activité sportive, en l’occurrence le tennis de table. Le club dispute actuellement ses matches à l’étage de la salle des fêtes, dans la dépendance de l’abbaye donc, ce qui est loin d’être idéal.
Ces trois écrins neufs dédiés à la convivialité vont mettre le vivre ensemble dans des conditions optimales. Rendez-vous dans le courant de 2024 pour couper le ruban. Après l’inscription de cette grosse dépense au budget 2023, une seconde étape sera bientôt franchie: la signature, avec le Bureau économique, d’une convention à maîtrise d’image.