Des attouchements sur deux personnes vulnérables
L’une des deux dames était âgée de 71 ans et l’autre atteinte d’un retard mental et présentant des capacités mentales d’un enfant de moins de 10 ans. Mais malgré ces états de vulnérabilité, Jacques est passé à l’acte envers les deux victimes. Poursuivi pour deux atteintes à l’intégrité sexuelle (anciennement attentat à la pudeur), le prévenu ne s’est pas présenté devant la 6e chambre du tribunal correctionnel de Charleroi. Il sera donc jugé par défaut
- Publié le 08-12-2022 à 06h00
Le 5 août 2018, c’est à la fin d’un moment convivial que Jacques passe à l’attaque sur Lucie. Les deux personnes viennent de consommer deux bouteilles de vin et la septuagénaire invite l’homme à quitter son domicile pour pouvoir aller faire une sieste. Dix minutes plus tard, elle se réveille et sent un poids sur elle. "Elle a vu qu’un homme était occupé à lui toucher les parties intimes et elle l’a mis en fuite en hurlant", relate le substitut Brichet.
Son ADN relevé sur un vêtement
Dans ses déclarations à la police, Jacques prétend avoir porté secours à la victime. "Il dit être revenu sur place après avoir entendu les cris." Mais pour le parquet, le prétendu sauveur n’est autre que l’agresseur. Ce dernier a toujours contesté la prévention, avant de finalement admettre avoir tripoté la personne âgée avec son consentement. "Son ADN a aussi été relevé sur le bord du pantalon de la victime. Pas de doute possible, donc", affirme le parquet.
Un an plus tard, bis repetita. Jacques fait la connaissance de la seconde victime dans un bar. Le lendemain, il l’invite à faire un tour et en profite pour retirer 1 000 euros à la banque en usant de la carte bancaire de la dame. Une plainte est déposée par le tuteur de la celle-ci. "Il a déposé plainte pour les deux mouvements sur le compte bancaire. Et la victime en a profité pour confier qu’elle a été tripotée et forcée à faire une fellation au prévenu", ajoute le substitut Brichet, dans l’incapacité de prouver le viol.
Encore un dossier ouvert
Inquiet, le parquet a requis deux peines de prison par défaut contre Jacques: 4 ans pour les faits de mœurs et deux ans pour la fraude informatique. D’autre part, un nouveau dossier, ouvert à l’instruction en octobre dernier pour viol sur une personne vulnérable, est à l’enquête. Jugement le 11 janvier.