Revenge porn à Charleroi : le prévenu se dit innocent
Le prévenu assure que ce n’est pas lui qui a diffusé la vidéo. Il avait néanmoins menacé de le faire dans un message.
- Publié le 15-11-2022 à 06h00
:focal(2616x1877:2626x1867)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/AOIKSJOOJNHXTOSIL37SDD46DQ.jpg)
« Il était bel homme, je me suis attachée à lui »
Ayant peu de succès suite à un profond mal-être, la victime a cru avoir trouvé la perle rare en la personne de Maurizio. Hélas, il n’aura fallu que quelques mois pour que cette dernière réalise qu’elle était loin du compte. "Pendant trois mois, il m’a utilisé dans tous les sens du terme. Il faisait ce qu’il voulait, et avait ma carte bancaire à disposition avec le code. Il faisait aussi les relations sexuelles comme il le voulait. Je n’ai jamais accepté d’être filmée", insiste fermement la jeune femme.
Me Jean-Pierre Deprez, partie civile, est également revenu sur le comportement pour le moins interpellant de Maurizio. Notamment en rappelant les messages menaçants envoyés à sa cliente du style "je vais te jeter de l’acide sur visage, je vais te jeter dans le canal. Ne dis rien dans le message, sinon je vais mettre la vidéo sur les sites. Moi je n’ai peur de personne et je crache au visage de la procureure." "Voilà le personnage qu’on a", résume Me Deprez, pendant que Maurizio trouve plus important de consulter son téléphone sur le banc des prévenus.
Selon la partie civile, l’homme n’a pas d’état d’âme. "La vidéo peut toujours servir d’arme à l’heure actuelle. Elle a été le supplier à genoux de lui remettre la vidéo, mais il l’a envoyé balader."
Deux peines distinctes
Pour le parquet, les menaces de diffusion de la vidéo prouvent la culpabilité du prévenu. Deux peines ont été requises contre ce dernier: une peine d’amende de 800 euros pour la détention d’une matraque télescopique découverte lors d’une visite domiciliaire et 8 mois de prison, avec sursis, pour le voyeurisme.
Jugement le 12 décembre.