Charleroi: Une expérience pilote d’économie circulaire pour la rénovation de l'ancienne caserne de Trésignies
la rénovation de l’aile droite de l’ancienne caserne Trésignies va servir de laboratoire à une expérience pilote de réemploi de matériaux.
- Publié le 03-11-2022 à 06h00
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C’est la dernière phase d’un ambitieux projet immobilier en cœur de ville: sept ans après la modernisation de l’aile gauche de l’ancienne caserne Trésignies, l’intercommunale Igretec prépare la rénovation du second élément de ce complexe démilitarisé au milieu des années 70, ex lieu de garnison du 2e chasseur à pied. Il s’agit d’un bâtiment en "L" d’environ 2600 mètres carrés bâti sur trois niveaux, comme son jumeau en vis-à-vis. A ce jour, ses espaces sont encore occupés par l’Université Ouverte, mais celle-ci rejoindra dès cet été le centre universitaire Zenobe Gramme à la ville haute pour s’y installer durablement. Chargé de projets en développement durable et du patrimoine immobilier d’Igretec, Dimitri Dubuisson confirme le rachat imminent de ce bien, toujours propriété de la ville de Charleroi. "Le bureau d’études de notre intercommunale travaille à la transformation en incubateur d’entreprises, l’avant-projet devrait être terminé à la fin de l’année, au plus tard début 2023." Mais le chantier sert aussi de laboratoire à l’expérimentation d’une nouvelle façon de rénover: dans ce cadre, une mission d’audit a été attribuée au bureau conseil bruxellois Rotor, spécialisé dans la déconstruction. Ce mercredi, deux architectes de cette entreprise d’économie sociale ont procédé à un inventaire des matériaux récupérables. "Sols, plafonds, murs: nous avons expertisé le bâtiment de fond en comble", indique Géraldine Durieux, l’architecte responsable. "Tout a été minutieusement listé et métré depuis les revêtements de sols jusqu’aux sanitaires en passant par les menuiseries intérieures et extérieures, les seuils de porte, tablettes de fenêtres, radiateurs, etc. Ces matériaux constituent une ressource pour l’économie circulaire. Ils pourront être récupérés pour une mise en œuvre sur place ou revendus à d’autres opérateurs via la plateforme opalis.eu, qui centralise les lots en provenance de la Belgique, de la France, des Pays-Bas et d’une partie du Royaume Uni." Comme le souligne Dimitri Dubuisson, c’est une démarche de développement durable. Une première à l’échelle de Charleroi Métropole. "Dans un second temps, Igretec désignera un ou plusieurs auteurs de projet pour les phases de déconstruction et rénovation", note-t-il. L’inventaire des matériaux récupérables sera mis à disposition en vue d’en réutiliser une partie." A ce stade, aucun planning ni même délai d’exécution n’est encore défini. Si la suppression du mur d’enceinte de la caserne a été évoquée pour améliorer la visibilité du site, le castelet d’entrée devra être préservé, s’agissant d’un élément classé au Patrimoine wallon. A suivre.