La nature s’invite dans les cours de récréation

La Ville de Charleroi a dégagé des moyens pour végétaliser les cours de récréation de plusieurs de ses écoles. État des lieux et projets.

Didier Albin
 La Ville prévoit un budget de 200 000 € par an pour la verdurisation des cours d’école.
La Ville prévoit un budget de 200 000 € par an pour la verdurisation des cours d’école. ©- 

Moins de béton et plus de vert. Ce n’est pas seulement l’objectif que Charleroi s’est fixé pour son espace public en déminéralisant la ville pour combattre les îlots de chaleur, en plantant chaque année mille nouveaux arbres ou en encourageant la création de jardins partagés. Cet objectif a aussi commencé à se traduire par la végétalisation des cours de récréation de plusieurs écoles du réseau communal. Comme s’en expliquent le bourgmestre Paul Magnette, sa première échevine, Julie Patte, en charge de l’enseignement, et l’échevin des travaux, Éric Goffart, dans une réponse conjointe à la question du conseiller Benjamin Debroux. Des moyens complémentaires ont été réservés au budget communal, disent-ils: ça représente 200 000 € par an pour la verdurisation des cours de récréation et le même montant pour leur rénovation, dans le cadre d’un nouveau marché stock. Dans ce cadre, un groupe de travail réunissant les cabinets politiques et l’administration a été mis en place afin d’établir des priorités. Il s’agit ensuite de se mettre d’accord sur les réaménagements. Pour chaque projet, les services se concertent en effet sur les espaces à dédier au végétal, et sur le traitement de ces espaces (plantation d’arbres fruitiers, engazonnement, installation de jeux, etc.). Il reste alors à mettre en œuvre les décisions. À ce stade, six cours de récréation ont déjà été verdurisées, dix autres suivront endéans les deux ans. La rénovation de la cour maternelle de l’école de la Solidarité a coûté plus de 100 000 euros, celle de l’école du gazomètre, 30 000 euros auxquels s’ajoutent les investissements pour les écoles des Fougères à Couillet et de la Cité Germinal à Gilly. À côté de ces aménagements, des équipes éducatives portent des projets de potagers, de vergers pédagogiques ou de jardins collectifs en lien avec des habitants ou comités de leurs quartiers. C’est le cas de l’école de la Cité Germinal à Gilly qui a créé un potager et entretien une serre avec l’AMO Point Jaune. Se reconnecter à la nature est important. Comme le rappelle Julie Patte, "cela permet de booster le sens de l’observation, de s’éveiller aux enjeux environnementaux comme la préservation de la biodiversité. Et quand les classes sont organisées à l’extérieur lorsque la météo le permet, c’est l’opportunité de développer d’autres savoirs, tout en expérimentant une certaine forme de liberté."

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