Châtelet: il menace sa compagne et détruit son appartement
Après de multiples condamnations et
- Publié le 03-09-2022 à 06h00
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" S a carrière judiciaire a commencé avant lamienne", dit le procureur du roi à l’audience du tribunal correctionnel. Philippe, 54 ans, est poursuivi pour une scène d’une extrême violence le 11 janvier 2021, à Châtelineau. Chez sa compagne Lily (prénom d’emprunt) ce jour-là, il boit "comme tous les jours"et il prend de la coke"comme tous les week-ends". Et soudain, alors qu’ils se disputent – lui dira à propos d’une amende qu’elle a reçu, elle explique qu’elle a refusé de coucher avec lui – Philippe pète littéralement les plombs. Lily s’enferme dans sa chambre, pendant que Philippe essaye de défoncer la porte à coups de poing, à coups de tête. Il agrippe sa compagne de l’époque, il la secoue. Il la menace, un couteau à cran d’arrêt sorti, de"la détruire"tout en faisant exploser sa colère: il arrache les lustres à main nue, il renverse les meubles et leur contenu partout. La violence est telle que Lily dira "je ne me sens plus en sécurité", et que la société du Logis Châtelettain – propriétaire du logement social de Lily – se constituera partie civile pour obtenir des dédommagements.
Et c’est loin d’être une première. Sur les 25 dernières années, qu’il a passées en couple avec Lily, il a été condamné un nombre incalculable de fois."Je ne sais même pas comment c’est possible, Monsieur a eu énormément de chance de n’avoir que des peines de travail. Je compte plus de 700 heures cumulées", s’indigne le procureur, qui réclame 2 ans de prison mais qui se dit ouvert à un sursis probatoire, une"épée de Damoclès, qui si elle tombe le mettra derrière les barreaux, s’il n’arrête pas immédiatement son comportement". Les mesures abordées sont d’arrêter la boisson et les stupéfiants (et de le prouver avec des tests), de ne plus avoir de contacts avec Lily, de suivre une formation de gestion de la violence, et de rechercher un emploi.
Philippe reconnaît tout:"la drogue ne m’a amené que des ennuis, depuis cette scène j’ai arrêté totalement l’alcool et la cocaïne, mais je consomme toujours des gouttes de cannabis de synthèse que j’achète sur Internet", explique-t-il. Le procureur intervient, précisant au tribunal:"C’est 500 fois plus fort que du cannabis à fumer, si Monsieur prend quelques gouttes de trop, il fera un coma. Je tiens à le signaler, et c’est bien sûr une infraction…"
Jugement le 29 septembre.