Le retour de la Grande Terre à Châtelineau

L’origine de la copie de l’image de Notre-Dame de Rome, qui semble remonter à la première moitié du XVe siècle, reste inconnue. Soleilmont conserve une tradition fort ancienne à propos de cette image. Lors d’une épidémie qui décimait la communauté, l’abbesse de l’époque demanda à un parent, honoré de la pourpre romaine, de lui procurer une copie du tableau de Notre-Dame peint par saint Luc, tableau que saint Grégoire de Gand avait fait porter en procession dans Rome, afin d’obtenir la fin d’une épidémie de peste.

La demande de l’abbesse fut satisfaite et, depuis, la vénération de Notre-Dame de Rome est toujours très vive à Châtelineau. Vénération stimulée par les nombreux miracles et bienfaits dont on crédite la Sainte image.

La Grande et la Jeune

Les festivités ont commencé le samedi par le défilé de la Jeune Garde impériale. À 13h30, partant de la rue de la Vallée, la Grande Marche et la Jeune ont pris successivement le départ vers Soleilmont. Dimanche, les marcheurs se sont retrouvés en l’église Saint-Barthélemy pour la messe militaire célébrée par l’abbé Antoine N’Kasa.

À 15 heures, les marcheurs se sont retrouvés devant le monument aux morts de la place d’Arenberg où l’empereur, ses maréchaux, ses généraux et ses officiers ont procédé à un dépôt de fleurs.

Les marcheurs ont effectué, vers 18 heures, un superbe bataillon carré, suivi d’une parade sur la place Wilson où tous ont été reçus par les autorités communales.

Retour à Soleilmont

Lundi dès 8 h 30, selon la tradition, l’image de Notre-Dame de Rome est repartie vers l’abbaye de Soleilmont. Après la messe, les religieuses ont offert un copieux repas aux marcheurs officiers et hommes de troupes. À 14 heures, ils se sont remis en route pour Châtelineau où ont été tirées les dernières salves. Ainsi s’est terminée la 64emarche de la Grande Terre.

Silvano Scanzi tire sa révérence après 72 années comme sosie de l’empereur Napoléon… de la Marche Notre-Dame de Rome.

Il avait été repéré, à l’âge de 21 ans, par le maréchal Charles Beaumal, qui préside de la Marche Notre-Dame de Rome. Depuis, Silvano a été reconnu dans ce rôle dans bien des marches, en Belgique et en Europe.

Il vient de faire sa dernière apparition avec beaucoup d’émotion. De ses plus belles prestations, il a le souvenir d’une marche à Paris où, sur les traces de l’empereur, il a défilé sous les acclamations d’une une foule énorme. C’est avec regret qu’il quitte sa place sans avoir trouvé jusqu’à présent de remplaçant car un sosie de l’empereur n’est chose facile.