Châtelet: un four dernier cri pour les futurs boulangers
Les élèves de boulangerie-pâtisserie de l’école d’enseignement spécialisé de Châtelet ont un tout nouveau four. La ministre Désir était présente pour l’événement.
Publié le 13-05-2022 à 18h45
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C’est un grand changement qui vient de s’opérer pour la section boulangerie-pâtisserie de l’École d’enseignement spécialisé primaire et secondaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles, à Châtelet. En effet, depuis septembre la section qualifiante possède un nouveau four de cuisson.
Après 40 ans bons et loyaux services, le four à mazout a été remplacé par du nouveau matériel venu tout droit du Portugal. "À l’époque, un boulanger a souhaité se séparer de son four à mazout après 20 ans d’utilisation. Il nous l’a offert et, à notre tour, nous nous en sommes servis pendant 20 ans. Face à l’usure et la difficulté de trouver des pièces de remplacement, la direction a exploré plusieurs pistes afin d’en acquérir un nouveau. Nous avons exploré le marché et avons finalement opté pour un nouveau four fonctionnant au gaz que l’on ne pouvait trouver qu’au Portugal. Après des adaptations et une mise en conformité au point de vue de la sécurité, le four a pu être mis en fonction suivant une formation des enseignants et des élèves" , explique Vincent Merschaert, chef des travaux de l’école spécialisée. Il poursuit: "Nous pouvons placer dans le four 150 pains. Nous fabriquons également des produits destinés à nos réceptions ou dans le cadre de partenariats, avec la Ville par exemple."
Les conditions sanitaires le permettant, c’est ce vendredi qu’a eu lieu l’inauguration officielle du nouveau matériel en présence de la ministre de l’Éducation, Caroline Désir. Si elle a accepté l’invitation, c’est parce que posséder un tel matériel est unique pour une école de l’enseignement spécialisé en Wallonie. L’établissement scolaire n’a d’ailleurs pas hésité à débourser la coquette somme de 40000 € pour permettre aux élèves d’évoluer dans des conditions professionnelles, comme ils feraient dans une entreprise. "Nous devons permettre aux élèves de travailler avec du matériel pro. Quand ils seront en stage ou prêt à rentrer sur le marché de l’emploi. Ils doivent faire valoir leur apprentissage et les compétences acquises."
Avec un projet pédagogique tourné vers un apprentissage et une recherche d’autonomie, l’école obtient de bons résultats et la recherche d’un emploi se solde souvent par une réussite. Les 450 élèves que compte l’école d’enseignement spécialisée de Châtelet reçoivent tous la même attention afin qu’ils aient toutes les bonnes cartes en main.
Les douze sections que compte l’établissement rencontrent un franc succès chez les employeurs. Par exemple les élèves de section des soins à la personne se voient proposer plusieurs propositions d’emploi avant même d’avoir achevé leurs stages.
Malgré cette motivation et ce dynamisme, des professeurs ont interpellé la ministre Désir sur le manque de moyens, ce à quoi elle s’est montrée attentive.