Brandon Gotto présente son film "Gravidam" au Caméo de Tamines

Porté par de talentueux acteurs bien de chez nous, Margaux Colarusso et Thomas Gomrée en tête,Gravidam, comme son nom latin l’indique, fait référence à la naissance. L’arrivée d’un enfant, souvent source de joie, peut parfois devenir un cauchemar. Le réalisateur nous le montre dans ce film où la tension, palpable dès les premières minutes, trouve son point d’orgue dans la folie hallucinogène d’une mère hantée par la disparition du fœtus qu’elle a elle-même provoquée."J’ai tourné ce film en quatre jours. J’avais travaillé sur l’écriture d’un autre film que j’ai finalement décidé de ne pas tourner et je suis parti sur cette nouvelle idée, avec peu de préparation et peu de dialogues", confie Brandon Gotto.

Place à l’impro

Les silences, bien plus parlants que toute conversation superflue, apportent à cette œuvre la gravité nécessaire. Un soin particulier a été apporté à la photographie par le réalisateur lui-même tandis que le son, très soigné également, était confié à Antoine Ligas qui signe aussi la musique. "Il y a beaucoup de plans fixes, pour coller à l’image d’un tableau. J’avais vraiment envie de construire ce film tel un peintre", explique Brandon Gotto. Quelques clins d’œil picturaux, notamment àAngoissesde Schenck, renforcent la symbolique du film qui concourra prochainement dans un festival de cinéma à Reims.

Pour ce tournage qui a eu lieu essentiellement en huis clos, le cinéaste a laissé ses acteurs s’emparer de leurs personnages, leur donnant les indications au fur et à mesure."Pour ma part, je découvrais la scène dix minutes avant de la tourner. On s’imprégnait de l’ambiance. L’approche est différente du théâtre où on est coincé entre l’auteur et le public. Ici, je découvre le film avec les spectateurs", dit Thomas Gomrée. Le film est disponible en dvd via les réseaux sociaux ou en contactant Deep Dreams, la société de production de Brandon Gotto et Margaux Colarusso.