Le roi à l’IFAPME et chez L’Oréal (photos et vidéos)
Le roi Philippe s’est rendu mardi au centre IFAPME de Libramont pour y découvrir une opération visant les conditions réelles et la solidarité.
Publié le 25-01-2022 à 20h38
Un minestrone suivi de boulettes sauce liégeoise et pour finir un café gourmand. Pour l’accompagnement, de la baguette artisanale. Voilà le menu 3 services concocté mardi au centre IFAPME de Libramont.
Un exploit car ce sont 1 000 repas qui ont été cuisinés pour être offerts à un public plus fragilisé en province de Luxembourg via l'ASBL Saint-Vincent de Paul à l'occasion de la seconde édition du "marathon de cuisine".

Et alors qu’il s’agit déjà d’un véritable challenge pour les apprenants d’une formation en alternance, un petit coup de pression en plus s’est invité voici quelques jours. Car une visite du roi Philippe a été annoncée à Libramont notamment à l’IFAPME.
Et mardi après-midi, le souverain a effectivement visité les ateliers entrant dans la filière restauration en compagnie du ministre wallon Willy Borsus qui compte l’IFAPME parmi ses compétences. Vu la pression et le chronomètre défilant, rappelant que les 1 000 repas devaient être cuisinés en moins de 10 heures de temps pour pouvoir être livrés dès mardi, le roi s’est à chaque fois attardé quelques minutes à peine en visitant l’atelier boucherie où il faisait plus froid, la boulangerie avec son odeur de pain qui cuit, le cuisine avec ses grandes casseroles bouillonnantes ou l’étape finale lors de laquelle les repas étaient conditionnés pour livraison. À la satisfaction de tous de recevoir cette visite. Les apprenants en restauration, boucheries, boulangerie, barman et chocolatiers ont été mobilisés.

Une initiative née lors de la fermeture de l’horeca
Pour sa deuxième édition, le "marathon de cuisine" a donc déjà eu droit à sa reconnaissance royale. L'initiative a été imaginée par Romain Gasbarre, boucher à Martelange et formateur en restauration à l'IFAPME, au départ dans le contexte de la crise du Covid. "La première édition a eu lieu en 2021 alors que les stages sur le terrain étaient impossibles vu la fermeture de l'horeca, explique Romain Gasbarre. Il y avait le souhait de trouver une alternative dans le cadre de l'apprentissage. De mon côté, j'offre aussi de la viande via mon activité de boucher. Ce marathon de cuisine permet de se confronter à des conditions de travail réelles tout en étant une opération solidaire. Les deux objectifs sont tout aussi importants. L'ASBL Saint-Vincent de Paul a également accepté de répondre à l'appel."

L'IFAPME a de plus bénéficié du soutien de grossistes, jouant pour l'occasion le rôle de sponsors, pour fournir les denrées alimentaires. "Le Marathon vise à préparer des repas frais et directement consommables, poursuit son initiateur. L'idée n'étant donc pas de préparer des repas destinés à être surgelés par exemple".
En tout ce millier de repas représente 1 200 kilos de nourriture. Une troisième édition de cette opération solidaire est déjà évoquée


Accompagné de la reine Mathilde, le roi Philippe s’était rendu en juin dernier au centre hospitalier de l’Ardenne. Cette visite était un signe de reconnaissance pour l’ensemble du personne hospitalier mobilisé par la crise du Covid. Les souverains avaient aussi rencontré l’équipe du Centre Éclore et des enfants. Sept mois plus tard, retour donc du roi à Libramont.
Et la bourgmestre de Libramont, Laurence Crucifix l'a donc de nouveau accueilli dans sa commune. "Comme tous, nous avons été avertis de cette visite il y a quelques jours à peine, confiait-elle mardi. Et c'est très agréable de voir que l'on parle de Libramont associée à une visite royale."
Covid oblige et vu les lieux visités, pas de grand bain de foule. Mais dans le futur, il reste peut-être encore la Foire de Libramont à épingler comme futur déplacement royal…

Philippe, 47 ans après Baudouin
Après l’IFAPME, le roi a visité l’usine L’Oréal de Libramont, ouverte depuis 1975, et où le géant cosmétique emploie aujourd’hui 400 personnes.

Après les cuisines de l’IFAPME, le roi Philippe a pris la direction de l’usine L’Oréal. Toute autre ambiance mais l’effervescence règne aussi au sein de cette usine où sont fabriqués des produits coloration, de "styling" et de soins du cheveu pour le géant cosmétique.
Entre Libramont et L’Oréal, c’est déjà une histoire vieille de quasi 50 ans. La multinationale a ouvert ce site en 1975 et cette usine est la seule du groupe en Belgique.
Et à l’occasion de l’ouverture, le roi Baudouin avait à l’époque fait le déplacement. Et il aura fallu attendre début 2022 pour une nouvelle visite royale.

Quarante-sept ans après son oncle, le roi Philippe a donc découvert le site libramontois de L'Oréal. La technologie a aussi évolué depuis l'ouverture. Les engins téléguidés automatiquement pour le déplacement des palettes étonne toujours en déambulant dans la chaîne de production. Une usine que le Roi – qui avait aussi endossé les habits de protection; tablier, charlotte et lunettes – a découvert avec la direction. Mais les explications techniques ont été fournies directement par des membres du personnel. "Cela nous semblait important de mettre en avant nos collaborateurs", insistait Laurent Mercenier, directeur du site.
Aujourd'hui, L'Oréal emploie 400 collaborateurs dans son usine de Libramont comptant une unité de fabrication et deux sites de conditionnement. "Cette visite a aussi été l'occasion de présenter au Roi les efforts que nous mettons en place en matière de développement durable", soulignait aussi mardi le directeur du site.

Le groupe L’Oréal dans sa communication met d’ailleurs en avant le côté "vert" de son usine belge notamment avec une neutralité carbone depuis 2009 par le biais unité de biométhanisation.
L’entreprise annonce économiser plus de 11 500 tonnes de CO2 par an grâce à la création de biogaz pour produire électricité et chaleur. La surproduction est injectée sur le réseau.
L’usine "recycle" aussi son eau en boucle depuis 2019. L’eau provenant du réseau est utilisée uniquement pour la composition des produits ou l’usage courant du personnel.
