Les thermes de Chaudfontaine : reconstruction et espoir (vidéo)
Les thermes de Chaudfontaine ont été ravagés par les inondations de juillet. Près de 6 mois après, la reconstruction est lente et laborieuse. Mais l’espoir d’une réouverture prochaine booste le personnel.
Publié le 04-01-2022 à 18h00
De l'eau, sur plus d'un mètre de hauteur. Du mobilier détruit et emporté, des piscines brunes et boueuses. Un piano saccagé. Partout, la désolation. C'était en juillet dernier, au château des thermes de Chaudfontaine, quelques jours après les inondations qui ont dévasté une partie de la région liégeoise. Le constat était sans appel: la reconstruction sera lente et laborieuse.
Depuis, de nombreux travaux ont été entrepris pour remettre l'entreprise… à flots. Mais les choses ne sont pas aussi simples. Des retards sur le chantier parce que certains matériaux se font plus rares, des assurances qui tardent à indemniser, ici ou ailleurs. Et toujours de nombreuses questions sur le pourquoi. En ligne de mire, le barrage d’Eupen, pointé du doigt comme une des causes de tous les malheurs.
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Désormais, le château est asséché, chauffé et le système d'alarme est remis en service. Dans les différentes pièces et salons, on s'active à remplacer les sols, les cloisons. Le bâtiment, du moins son rez-de-chaussée, est un vaste chantier où tout, quasi, est à refaire. Le mobilier a été commandé. "Fin février, j'espère avoir déjà beaucoup de mobilier partout", nous précise le patron des thermes.
La difficulté aussi, c'est de maintenir le moral des troupes (50 ETP). "L'année 2021, on a ouvert 6 semaines après le covid, puis il y a eu les inondations. Le personnel est en partie démotivé. Alors, on crée des formations, pour commencer à reconstruire avec de nouveaux soins, de nouveaux services, pour créer un nouvel esprit".
Assureurs et barrage d’Eupen dans le viseur
S'il est reconnaissant envers les autorités communales pour l'organisation du nettoyage, il n'est pas tendre envers les assureurs. "Les assurances ne bougent pas. C'est abominable. Tout le monde se plaint des assurances. Nous, on a encore les moyens d'intervenir, mais les petites personnes seules dans les petites maisons, certains n'ont pas encore vu les experts." Une situation que réfute Assuralia (voir ci-dessous). Gilbert Lodomez enchérit: "Vous vous rendez compte que l'on a des avances minables ici, nous faisons des crédits pour payer les entrepreneurs. Sans compter que la perte d'exploitation n'est pas prise en compte."
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Quant à la possibilité de connaître de nouveau de telles inondations, Gilbert Lodomez insiste sur l'éventualité d'une erreur dans la gestion du barrage d'Eupen. "Il y a eu une erreur humaine quelque part. Pourquoi Engie a-t-elle pu gérer le barrage de Butgenbach et que Malmedy n'a pas été inondée. Eux, ils ont lâché l'eau huit jours avant. Et les gens de la Région wallonne n'ont pas lâché l'eau (au barrage d'Eupen). "
Une commission d'enquête parlementaire s'est penchée sur la question du barrage d'Eupen. Sans véritablement y trouver de réponse.
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Une réouverture espérée au printemps
Le patron des thermes est optimiste. Il espère clairement rouvrir au printemps prochain. "Les banques nous suivent, les banquiers sont plus ouverts, conciliants et travailleurs que les assureurs. Mais l'augmentation des prix des matériaux est très importante. Et leur indisponibilité est aussi un problème. Pour les châssis, il n'a pas été simple de tout avoir. On avait le châssis, mais pas la vitre, ou pas la couleur pour le peindre… Puis il y a des délais de livraison. On ne peut pas ouvrir quand on veut."
Sans parler du Covid. "Le Covid a bon dos, mais tous les maux ne sont pas dus au Covid. Mais on est certains d'ouvrir au printemps. Je ne vois pas ce qui pourrait nous arriver de plus que 2021. On va ouvrir. Certain!"
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