Soldes 2022: c’est parti! (vidéo)
C’était plutôt le calme lundi matin dans le centre-ville et les zones commerciales marchois pour la première journée de soldes.
Publié le 03-01-2022 à 18h31
Marche-en-famenne: un démarrage en mode mineur
Pas de grand rush ni de razzia en ce premier jour de soldes dans les enseignes marchoises. La première étape nous emmène à la zone commerciale du Carmel où le parking est plutôt clairsemé ce lundi matin. Il est vrai que le crachin persistant n'encourage pas au shopping. "C'est effectivement plutôt calme, constate Alitia Monmart, gérante du magasin de chaussures Luxus. L'engouement pour les soldes n'est plus le même qu'il y a quelques années. Les causes sont diverses. Il est vrai qu'il y a désormais tellement de réductions tout au long de l'année. Et puis l'inflation actuelle sur beaucoup de produits n'incite pas certains à la dépense. Sans compter que, pour nous qui vendons des chaussures, le télétravail n'aide pas. Elles sont moins mises à contribution, sourit la gérante. Chez nous, nous affichons déjà 50% sur certains produits en première semaine. Nous verrons à la fin du mois de janvier si ces soldes 2022 seront un bon cru."
Le constat est sensiblement le même juste en face, le long du boulevard urbain, chez Teen Kid's, enseigne de vêtements pour enfants. "Il fait très calme ce lundi matin. Cela fait quelques années maintenant qu'on ne constate plus de grand rush le premier jour des soldes. La crise sanitaire fait qu'il règne une certaine anxiété chez certains. On se déplace moins facilement qu'avant. Nous avons très bien vendu durant les fêtes, surtout à Noël, notamment via des ventes privées. Mais il reste du stock avec des soldes allant de 30 à 50%", indique Sophie Lambert, gérante de Teen Kid's.
«D’abord vers les grandes villes et les centres commerciaux»
Le centre-ville marchois est tout aussi clairsemé. "Il faut bien reconnaître que le premier jour des soldes n'a jamais été un grand jour chez nous, explique Vincianne Culem, chez Trait de Caractère boutique de vêtements pour dames située au cœur du piétonnier marchois. Les clients ont pris l'habitude de privilégier les grandes villes comme Bruxelles, Liège ou Namur ou les grands centres commerciaux pour les premiers jours de soldes. Ils reviennent ensuite dans le courant du mois de janvier vers des boutiques telles que les nôtres qui privilégient le service. Le bilan des soldes est donc toujours plutôt fluctuant. Les gens n'attendent plus spécialement les soldes pour se faire plaisir. L'achat coup de cœur est présent quelle que soit la période de l'année. Quant aux mesures sanitaires, elles ne changent rien pour nous. Le shopping à dix en boutique, c'est plutôt rare! Pour notre part, les soldes sont de 20% pour le 1er article, 30% pour 2 articles et 40% pour 3 articles", conclut-elle.
Et du côté de la zone commerciale de la Pirire, les parkings étaient tout aussi clairsemés en ce lundi matin peu avant midi.
Ambiance de lundi d’après-réveillon chez les commerçants à Bastogne
Malgré les soldes, peu d’engouement chez les quelques commerçants ayant ouvert leurs boutiques. Des commerçants maussades, à l’image de la météo du jour.
Habituellement fermés les lundis, les commerces bastognards étaient quelques-uns à ouvrir leurs portes pour le lancement des soldes. Alors que cette période de l’année demeure souvent importante pour le milieu, des magasins semblaient presque ouverts par dépit ou obligation.
Accueils timides ou désagréables
Partir à la rencontre des boutiquiers de la Nut’s City ne s’est pas avéré une tâche facile. D’ordinaire en congé les lundis, le peu de vendeurs et vendeuses rencontrés, presque cachés derrière leurs comptoirs, signalaient pour la plupart l’absence de leurs gérants.
"Nous sommes lundi. Je suis seule à travailler aujourd'hui, commente timidement la vendeuse d'un magasin de la Grand-Rue. Nous sommes d'habitude fermés le lundi. Le gérant est absent."
Dans une autre boutique installée depuis des années à Bastogne, la personne qui nous reçoit répond à demi-mot aux questions posées, refusant d’être citée dans le journal et s’autorise une remarque pour le moins guère commerçante.
"Non mais sérieusement. Vous venez pour acheter? Sinon, vous repasserez." Bonjour l'ambiance.
Pas de commentaire non plus dans un autre magasin de la rue principale.
«Les gens ne font plus attention aux restrictions»
Chez "Terre-Neuve" en haut de la ville, Mme Rigaux, assistante manager, explique qu'il n'y a pas grand-chose à dire sur les soldes pour l'instant. Bien qu'il s'agisse de la première fois depuis plusieurs années que la première semaine de rabais tombe pendant une période de congés scolaires, l'assistante manager ajoute que ça ne change rien. "C'est différent quand les soldes commencent un lundi ou lors d'un week-end", convient-elle.
La commerçante terminera son propos en mettant en évidence que quelles que soient les nouvelles restrictions covid liées au shopping, "les gens ne font plus attention, ils s'en foutent". Ce n'est donc apparemment pas ça qui fera fuir la clientèle.
Les soldes d’hiver n’ont pas démarré au quart de tour à Bastogne. Que du contraire, c’est même un faux départ!
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