Un ancien psychologue suspecté de 50 ans d’abus sexuels: il minimise et prétend faire du bien aux enfants
Le parquet général a requis jeudi devant la cour d’appel de Liège une peine de 4 ans de prison assortie d’un sursis probatoire partiel contre un Liégeois âgé de 81 ans poursuivi pour avoir commis un attentat à la pudeur sur son petit-fils.
- Publié le 07-10-2021 à 13h46
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Le prévenu est suspecté d’avoir commis des abus sexuels impunis pendant une cinquantaine d’années.
Les faits examinés par la cour s’étaient déroulés entre octobre 2014 et avril 2017. L’enquête avait révélé qu’un garçon, âgé de 6 ans au début des faits, avait été victime des attouchements de son grand-père. Le prévenu avait reconnu les faits et avoir commis une faute. Mais il a minimisé la portée de ses actes, en prétendant qu’il était convaincu d’avoir donné du plaisir à l’enfant.
Ex-psychologue et dirigeant d’un centre de santé mentale, cet homme aurait commis de nombreux faits impunis durant une cinquantaine d’années. Il avait obtenu en 1994 le bénéfice de la suspension du prononcé pour des faits commis sur un jeune garçon en 1991.
Il aurait fait de nombreuses autres victimes mais ces faits, prescrits, n’ont pas été examinés par la justice.
Devant un expert psychologue, le prévenu avait avoué son attirance pour les jeunes garçons, en niant tout passage à l’acte. Le parquet général considère qu’il présente une dangerosité réelle et relève des éléments inquiétants, notamment lorsque le prévenu avoue se passionner pour l’émission «The Voice Kids».
Le prévenu prétend aussi faire du bien aux enfants en leur faisant découvrir la sexualité de manière douce. Il prétend «déculpabiliser» les enfants par ses actes. «J’ai de mon côté été culpabilisé par l’Église catholique durant ma jeunesse», a-t-il affirmé à la cour.
Le parquet général estime qu’il faut mettre fin au comportement du prévenu et à sa banalisation des faits. L’avocat général a requis une peine de 4 ans de prison avec sursis probatoire strict.
La défense, Me Moreau, a sollicité un sursis probatoire total.
L’arrêt sera prononcé le 4 novembre.