Liège: Le frère de Lotfi Aoumeur comparaitra en 2022
Les deux frères sont soupçonnés d’avoir participé à des activités terroristes
- Publié le 07-10-2021 à 10h28
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La cour d’appel de Liège a fixé un calendrier dans l’affaire de Lotfi Aoumeur, un terroriste verviétois qui a revendiqué les attentats du 22 mars 2016 commis à Bruxelles et de son frère qui sont soupçonnés d’avoir participé à des activités terroristes. Lotfi Aoumeur étant déclaré comme étant décédé après avoir perpétré un attentat-suicide revendiqué par l’état islamique en Irak, seul son frère va comparaitre le 3 février 2020. En instance, Lotfi Aoumeur a été condamné à 15 ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Liège tandis qu’un de ses frères a écopé de 15 mois de prison avec sursis pour avoir également participé à des activités du groupe terroriste "état islamiste."
Pour rappel, Lotfi Aoumeur, prénommé Abu Anwar al-Belgiki, s’est fait connaître après avoir publié des vidéos de propagande dans lesquelles il proférait des menaces contre la Belgique et la France. En août 2016, alors âgé de 26 ans, il aurait perpétré un attentat-suicide revendiqué par l’état islamique en Irak. "Je ne suis pas d’accord avec les faits qui me sont reprochés, ce sont des suppositions", a indiqué son frère lors de sa comparution devant le tribunal correctionnel. Le jeune homme était le seul membre de la famille à continuer à avoir des contacts avec Lotfi Aoumeur alors que celui-ci était en Syrie. "Je n’ai pas remarqué qu’il s’était radicalisé."
En 2013, lors d’un voyage en Turquie avec son frère, Lotfi Aoumeur a déjà voulu se rendre en Syrie. "Des gens d’une association humanitaire nous ont conduit à la frontière. Mon frère voulait rester pour aider. Mais je l’ai convaincu de rentrer." Le tribunal a estimé que ce frère qui réalise des études de pilote de ligne, avait également participé en connaissance de cause aux activités du groupe terroriste notamment en cachant les projets de départ de son frère, en fréquentant des gens connus pour terrorisme ou encore en créant un profil Facebook qui a recruté des femmes pour les djihadistes.
Sarah Rasujew