L’épidémie stagne à Bruxelles, mais il y a un «mais» dans les écoles «malheureusement»

Les courbes de l’épidémie stagnent à Bruxelles. Mais ce qu’on craignait se produit: le taux de contamination des 10-19 pousse certaines classes à fermer. Voire des écoles. Voici ce qu’il faut retenir de la semaine écoulée sur le front du covid dans la capitale.

L’épidémie stagne à Bruxelles, mais il y a un «mais» dans les écoles «malheureusement»
Certaines écoles de Bruxelles ont dû fermer des classes, voire des établissements entiers, en raison de la circulation du virus plus intense chez les 10-19 ans de la capitale. ©ÉdA – Julien RENSONNET

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Le surplace de l'épidémie se marque toujours un petit peu plus à Bruxelles. Ce 28 septembre, la Cocom a en effet publié des chiffres qui confirment cette tendance à la stagnation, observée depuis 3 semaines maintenant. «La situation semble s'améliorer un peu mais on reste à un niveau assez élevé», se méfie Inge Neven, responsable du dispositif covid de la Cocom. Et de prévenir: «Il faudra voir si la rentrée de l'enseignement supérieur a un impact sur les chiffres».

Quid des chiffres sur les 7 derniers jours justement? «Le taux d'incidence diminue toujours un tout petit peu», confirme Neven. Cet indicateur se chiffre désormais à 509 cas pour 100.000 habitants. «Cela reste élevé», nuance l'experte. Mais après des marques à 561 la semaine dernière et 578 celle d'avant, on peut juger que cette valeur est quasi stable depuis un mois (541 mardi 31 août).

Les tests de leur côté «diminuent encore». Bruxelles analyse désormais 7.800 échantillons chaque jour alors qu'on vient de 8.250 et 7.950 les semaines précédentes. Cette courbe rentrante est due évidemment à la fin des vacances. Selon Neven, «la bonne nouvelle est que le taux de positivité de ces tests a diminué: il passe de 7 à 6% en 2 semaines». Soit quelque 413 cas et une diminution de 13%.

Baromètre de l'épidémie, la valeur R de reproductivité du virus reste bel et bien sous la barre de 1 à 0,912. «Ça signifie qu'une personne infectée en contamine moins d'une autre», rappelle Inge Neven. Légère diminution là aussi puisqu'on vient de 0,99 et 0,98 les deux semaines passées.

Des fermetures d’écoles

L’infection chez les plus jeunes pèse sur les écoles.
L’infection chez les plus jeunes pèse sur les écoles. ©Cocom

Il y a cependant un «mais» à ces relatives bonnes nouvelles statistiques: le taux d'infection le plus élevé reste observé chez les 10-19 ans, avec près de 500 cas (486) sur les 2.265 de la région. Soit 21%, exactement le même taux qu'il y a 7 jours. «Ça se reflète malheureusement dans les écoles où on note quelques foyers et des fermetures de classes, voire d'établissements», déplore la responsable de la Cocom. Plus globalement, les «jeunes» de 10 à 39 ans comptent pour 52% des nouvelles infections de la semaine écoulée, soit 1% de plus que mardi dernier.

Le taux élevé chez les 10-19 ans se reflète malheureusement dans les écoles où on note quelques foyers et des fermetures de classes, voire d’établissements»

Dans les hôpitaux, les cas de covid en soins intensifs passent de 70 à 59 (une diminution de 14%), dont 40 sous ventilation (-40%). Et Bruxelles est de nouveau à 1 décès quotidien (9 sur la semaine écoulée). «Tous les hôpitaux continuent à nous dire que ce sont les personnes non vaccinées qui sont prises en charge en soins intensifs», appuie Neven, qui se l'est encore fait dire ce lundi 27 septembre lors d'une visite au Chirec. «Le vaccin évite donc des formes graves de maladie».

Vaccins: rien de neuf sous le soleil bruxellois

Les gains sur les taux vaccinaux sont faibles entre la semaine passée et la précédente.
Les gains sur les taux vaccinaux sont faibles entre la semaine passée et la précédente. ©Cocom/ Sciensano
Les taux de vaccination des tranches d’âge les plus jeunes augmentent en 1 mois.
Les taux de vaccination des tranches d’âge les plus jeunes augmentent en 1 mois. ©Cocom

Sur le front vaccinal, pas de soubresaut dans les chiffres: Bruxelles reste à 67% de 1res doses chez les 18 +. Et 64% des Bruxellois sont totalement vaccinés, soit le même niveau qu'il y a 7 jours. «On a encore du mal», reconnaît la responsable de l'institution bicommunautaire. Qui voit cependant de quoi garder le cap. «Les actions de sensibilisation sont encore plus impressionnantes que celles de vaccination», plaide-t-elle en déroulant «des pourcentages sur 3 semaines qui méritent d'être salués». Soit les gains (ci-contre) depuis le 31 août: en 2e dose, +8,2% chez les 12-17, +4,4% chez les 18-24, +3,3% chez les 25-34 ans et +2,4% chez les 35-44 ans. «On est convaincu que ces chiffres vont encore augmenter même si ça reste fastidieux».

Les actions de sensibilisation sont encore plus impressionnantes que celles de vaccination. D’où des pourcentages sur 3 semaines qui méritent d’être salués

Autre petite victoire: le cap des 10.000 1res doses est franchi sur la semaine écoulée. On n'est pas encore au fameux objectif de 16.000 mais la Cocom ne boude pas son plaisir. «Ça veut dire qu'on a retrouvé 10.000 personnes qui n'étaient pas encore vaccinées». Et de souligner que Saint-Josse a augmenté sa couverture vaccinale de 1,5% en une semaine. «Avec de tels chiffres, on peut être optimiste», croit Neven.

Nouvelle antenne mobile à Koekelberg.
Nouvelle antenne mobile à Koekelberg. ©Cocom

La décentralisation des antennes de vaccination atteint désormais un maillage assez spectaculaire à Bruxelles. 3 écoles francophones et 3 néerlandophones sont concernées cette semaine, de même que des hautes écoles et univs.

Nouveauté: des antennes dans les hôpitaux. C'est le cas notamment aux Cliniques de l'Europe, à St-Pierre, Erasme, au Chirec, au CHU Brugmann, à l'UZ Jette, à Valida et à St-Luc. «Les hôpitaux sont les partenaires de la vaccination depuis le début, pour vacciner leur personnel ou les immunodéprimés», souligne Inge Neven. «Leur apport peut marcher: ils sont un espace de confiance, où les médecins peuvent répondre aux dernières questions, sans rendez-vous».

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