VIDÉO | Des rédactions de 60 ans sous l’estrade
Lors du démontage d’une estrade dans une classe à l’école Saint-Laurent, de Grand-Halleux, de vieilles rédactions ont été trouvées.
Publié le 31-08-2021 à 16h42
Ce n'est évidemment pas l'ouverture du tombeau de Toutankhamon et, pourtant, une réelle émotion a été de mise, il y a peu, à l'école libre Saint-Laurent de Grand-Halleux (Vielsalm). La directrice de l'institution, Vanessa van der Meer, explique: «L'école prend de plus en plus d'ampleur et nos locaux ne sont pas extensibles. Pour accueillir la classe des 3 et 4e, il nous fallait plus de place. L'idée est alors venue d'enlever l'estrade qui se trouvait dans cette classe. Une estrade qui datait, sans doute, de la construction de l'école, à la fin du XIXe»
Le vocabulaire est différent
Lorsque cette estrade, en bois, est démontée, l'attention des personnes qui travaillent est attirée par plusieurs objets: «On trouve ainsi une boîte d'allumettes remplie de billets de tombola, un buvard et des rédactions de quelques lignes, rédactions centrées sur la rentrée des classes», enchaîne la directrice. Au total, plus de dix écrits sont retrouvés. Même si le temps a fait son œuvre pour certains, ils sont majoritairement identifiables par le nom et prénom des élèves, toutes des filles, l'école n'étant pas mixte à l'époque de ces écrits. «Avec plusieurs recoupements, nous pouvons estimer que ces documents ont plus ou moins une soixantaine d'années. Ils ont été rédigés par des élèves d'environ 10 ans», indique encore Vanessa van der Meer. Le vocabulaire y est différent de celui qui serait utilisé aujourd'hui. L'attention est portée sur le travail qui a été de mise lors des vacances, sur la longueur de ces dernières ou encore sur le bonheur de retrouver sa maîtresse.
Capsule temporelle?
Reste à savoir comment et pourquoi ces rédactions et autres objets se sont retrouvés, bien ordonnés, sous l’estrade. Cette disposition dans un endroit caché laisse penser à une «capsule temporelle» soit des objets d’une époque déposés en guise de témoignages pour les générations futures. Rien ne permet de confirmer ou d’infirmer cette hypothèse.
Clin d'œil cependant: «Il y a trois ans, nous avons réalisé à l'école une capsule temporelle. Elle ne pourra être ouverte que dans 30 ans et compte, notamment, des photos de voitures ou encore des CD», enchaîne la directrice. Les documents retrouvés, eux, sont soigneusement conservés et pourront être exploités de façon pédagogique.