Au final, c’est la famiglia qui gagne
Les Sambrevillois et Jemeppois d’origine italienne se sont réunis en famille et entre amis pour une nouvelle finale de l’Euro 2020. Ils sont passés par toutes les émotions durant nonante minutes.
Publié le 14-07-2021 à 13h07
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Dans les familles italiennes, siciliennes, on sait recevoir. La preuve encore ce dimanche chez Salvatore et Jacqueline Ingrao. C’est chez eux qu’une dizaine de Sambrevillois et Jemeppois se sont donnés rendez-vous dimanche, pour cette finale de l’Euro 2020. Ils ont mis les petits plats dans les grands pour accueillir la famille et les amis avec un avant-match au goût de l’Italie: assiette de pâtes, mozzarella, tomates et, évidemment, le café italien comme fil rouge de cette soirée historique. Ça sentait bon la dolce vita.
Tout le monde s'était équipé pour l'événement: perruques, maillots, pulls, casquettes, maquillage et, enfin, les trompettes. La quinzaine de supporters de la Squadra était au poste pour le coup d'envoi mais avant, place à l'hymne national. Ils se sont levés comme un seul homme, la main sur le cœur. «Et on se tait!», lâchait Salvatore Morana (ils étaient… trois Salvatore devant l'écran). Ça ne plaisante pas!
À peine le temps de se rasseoir, c'était déjà la douche froide. Les Anglais inscrivaient le premier goal en moins de deux minutes. «C'est quoi ça?», lançait Maria qui, comme l'entraîneur italien, n'avait pas prévu un tel scénario. Un sacré coup de massue. «Mais qué Pasa?», entend-on à la télévision. «Euh, il faudrait peut-être dire au commentateur que c'est de l'espagnol ça, pas de l'italien», soulignait Maria Morana.
L'ambiance d'avant-match était vite descendue d'un cran après ce premier quart d'heure. Il fallait du temps pour digérer ce goal d'autant que l'Italie n'était pas rentrée dans son match. «Ils sont trop loin de leurs hommes. On est en train de subir le football que nous avons proposé jusqu'à aujourd'hui», analysait Giuseppe Morana.
Première lueur d'espoir à la demi-heure: la première frappe italienne. À côté. «Mais là, c'est bon, ils sont lancés.» Salvatore Bellomo n'avait pas tort. Certes, il a fallu attendre la deuxième période mais le but égalisateur est tombé à l'heure de jeu. Et donc, évidemment, c'était l'explosion de joie. Avec l'impression que l'Italie avait enfin pris le match en main. «Ça me semble un peu plus nerveux ici», commentait Véronique.
La tension était palpable après l'égalisation. Et les commentaires fusaient de plus en plus, surtout quand Sterling, le joueur anglais, cherchait le penalty en plongeant dans la surface de réparation. «Relève-toi, gamin!»
Une dernière occasion pour l’Italie n’a rien changé au score avant le coup de sifflet final et le début des prolongations. Un stress indescriptible à l’heure de boucler ces lignes.